Laisser la parole à la nature et aux artistes locaux

Publié le 17 septembre 2021 par In Médias

Cette année encore, le parc linéaire du Corridor aérobique accueille un parcours artistique éphémère. À six endroits entre Morin-Heights et Amherst, le public pourra admirer différentes œuvres d’artistes locaux.

Une autre œuvre de Geneviève Mercure, installée en plein cœur de Montcalm, à un jet de pierre du Corridor aérobique. (Photo gracieuseté)

Financé par le ministère de la Culture et des Communications en collaboration avec la MRC des Laurentides et la MRC des Pays-d’en-haut, le parcours de six stations permettait au public de voir les artistes travailler sur leurs œuvres jusqu’au 31 août. Une fois terminées, les œuvres restent exposées jusqu’au 11 octobre. Les marcheurs, coureurs et randonneurs ayant pu prendre part à ce processus interactif auront jusqu’au 26 septembre pour voter pour leur coup de cœur artistique sur le site suivant: https://corridoraerobique.ca/stationsephemeres/. En allant voter, les membres du public courent la chance de gagner un panier cadeau rempli de produits locaux.

« Je l’ai fait l’année passée et j’ai adoré mon expérience », raconte Geneviève Mercure, artiste invitée qui présentera ses œuvres à la troisième station située à Lac-des-Seize-îles. Cette résidente de Val-des-Lacs est sculptrice depuis plus de trente ans et a déjà fait des expériences de land art.

« J’aimais vraiment l’idée de refaire un projet avec les matériaux de la nature. J’aime aussi beaucoup l’idée que ce soit éphémère car ça permet beaucoup plus de liberté. » -Geneviève Mercure

« Normalement, il y a pas mal de contraintes dans ce que je fais, notamment pour assurer la durabilité des œuvres. Par exemple, si on veut qu’une œuvre dure plus de dix ans, il va y avoir beaucoup de contraintes de matériaux. Maintenant que c’est éphémère, j’ai toute la liberté du monde », ajoute-t-elle.

Le plus naturel possible

En effet, la principale caractéristique du land art consiste à travailler uniquement avec des éléments de la nature environnante. Il n’y aura donc pas de métal ou d’éléments extérieurs, du moins le moins possible, dans le travail des artistes exposés.

« Le land art doit obligatoirement être fait avec des éléments de la nature, donc c’est plus qu’une simple inspiration. Il faut qu’il y ait le moins d’éléments extérieurs possibles. Cette année, j’ai décidé de travailler sur le thème des bagages de vie. J’ai donc passé beaucoup de temps à m’interroger et à travailler la forme de la valise. Nous avons tous des bagages de vie, nous avons tous besoin de prendre racine et de nous déraciner aussi. Peu importe où nous allons, que nous soyons touristes ou non, nous sommes portés à vouloir conserver certaines habitudes », explique Mme Mercure.

Rejoindre le public

Pour les artistes locaux comme Geneviève Mercure qui seront exposés, le parcours éphémère est une chance unique de transmettre leur amour de l’art sous toutes ses formes, mais aussi de montrer l’étendue de leurs capacités au public.

« Au-delà du matériel que nous utilisons, l’idée est beaucoup plus importante et c’est le message que nous voulons passer à travers les stations éphémères. Nous sommes capables de nous exprimer avec n’importe quel matériau. Ça permet d’ouvrir les horizons de la population: la sculpture peut être toutes sortes de choses! », conclut Mme Mercure.

Les stations éphémères seront extrêmement variées d’un artiste à un autre et promettent d’en mettre plein la vue à quiconque passera sur le Corridor aérobique. Pour plus de détails concernant les emplacements exacts des différentes stations, prière de consulter le site https://corridoraerobique.ca/stationsephemeres/.