Vers une gestion plus responsable de l’eau potable dans les Laurentides

  • Publié le 5 août 2022 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Martin Dumont

Avec l’accroissement rapide de la population dans les Laurentides, certaines municipalités se questionnent sur la viabilité du développement immobilier tant le manque d’eau potable se faite ressentir.
Des chercheurs de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) ont compilé d’importantes données sur les eaux souterraines des Laurentides et de la MRC Les Moulins. Grâce à ces mesures, les instances municipales pourront prendre des décisions mieux éclairées concernant la protection de leurs sources d’eau potable et ainsi convenir des façons les plus efficaces pour les renouveler.

« Ces données sont importantes, car elles nous permettront de réfléchir collectivement au développement de notre territoire pour mieux protéger la ressource eau. », mentionne Raphaël Goulet, directeur général du Conseil des bassins versants des Mille-Îles.

Meilleure compréhension, meilleure planification

Grâce à la caractérisation des eaux souterraines réalisée par l’UQAM au cours des 4 dernières années, on peut plus facilement évaluer leur qualité et comprendre de quelle façon l’impact de certains comportements humains les rend vulnérables. À partir de ces observations, on peut savoir quelles zones protéger pour favoriser l’infiltration de l’eau de pluie et le renouvellement de la nappe phréatique.

Ces données sont nécessaires pour planifier efficacement l’implantation de nouvelles sources d’approvisionnement en eau potable et pour réduire les risques que de nouvelles activités de développement potentiellement polluantes contaminent l’eau potable.

Une concertation nécessaire

Résultat d’un travail concerté entre l’Organisme de bassin versant de la rivière du Nord (Abrinord), le Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre (COBALI), le Conseil des bassins versants des Mille-Îles (COBAMIL) et l’Organisme de bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon (OBV RPNS), une carte interactive qui permet à la population d’avoir une vue d’ensemble des caractéristiques des eaux souterraines sur son territoire a été créée.

La carte donne un portrait global de la qualité de l’eau souterraine. Grâce à elle, on peut distinguer les zones où la nappe d’eau souterraine est captive (protégée) de celles où elle est libre. On peut aussi repérer les aires plus propices à la régénération des nappes phréatiques.

La concertation est nécessaire pour permettre aux acteurs du territoire de réaliser une planification des ressources en eau. Cette planification vise à déployer des mesures concrètes pour protéger, utiliser et gérer l’eau et les milieux aquatiques de façon responsable, intégrée et durable.

L’étude de caractérisation menée par l’UQAM et la concertation des différents organismes environnementaux de la région sont donc des pas dans la bonne direction.

Articles les plus consultés

Gilles Sauvé, Louis Duquette, Dorothée Chang, Sylvain Tanguay, Christian Le Jossec, Patrice Clérouin, Raffaele Freddi, Frédéric Broué, Marc Koran, Annie Lajoie, Marianne Laliberté et Simon Lafrenière.

Photo gracieuseté
Actualités

Un nouveau projet résidentiel d’envergure à Sainte-Agathe

Les citoyens scientifiques signalent des réductions rapides de la visibilité des étoiles au niveau mondial entre 2011 et 2022. / Photo: SÉPAQ
Actualités
Environnement

Mont-Tremblant vue de l’espace: des constats encourageants

Les astronautes à bord de la Station Spatiale Internationale ont pris des images étonnantes qui démontrent que les efforts de protection de l’environnement nocturne dans certains territoires du Québec sont désormais visibles depuis l’espace. Mont-Tremblant se démarque en la matière.
Anne-Caroline Thibodeau et Marianne Gagnon / Photo: Médialo – Patrice Francoeur
Actualités
Sports

Une championne de taekwondo au parcours inspirant

Marianne Gagnon, une étudiante à Huberdeau, remporte le Grand Prix provincial de Taekwondo 2025. Retour sur un parcours semé d’embuches.