20 ans pour le programme de mentorat de la SADC

Daniel Drolet est journaliste de formation. En 2003, il a quitté le journalisme pour vendre ses services comme travailleur autonome. Quand il s’installe à Mont-Tremblant en 2018 dans l’espoir d’y prendre sa retraite, une réflexion s’amorce en lui. « J’ai 50 ans d’expérience, je me suis dit que ce serait quasiment ridicule de ne pas faire profiter les autres. », évoque-t-il. Quand il décide de se joindre au programme de mentorat offert par la SADC des Laurentides en 2021, c’est vraiment dans cette intention de donner au suivant. « J’avais envie de partager cette expérience-là pour ne pas que ça se perde », ajoute-t-il.

Pas un coach

M. Drolet précise que c’est son expérience de travailleur autonome qui est surtout mise à contribution dans son rôle de mentor. « Je ne suis pas là pour être mentor pour les journalistes. C’est mieux d’être associé à quelqu’un qui n’est pas dans ton domaine, on n’a pas de parti pris dans ce temps-là. Quand on est travailleur autonome, ce qui est surtout important, c’est d’avoir quelqu’un à qui parler », exprime l’ex-journaliste. Les mentors sont eux-mêmes accompagnés en suivant une formation avant de pouvoir être jumelés avec des mentorés. « Les mentors ne sont pas là pour donner des conseils, ils sont là pour poser des questions et amener les gens à trouver les solutions par eux-mêmes. On est beaucoup dans le savoir-être. Mon background de journaliste m’a servi, car j’ai l’habitude de poser des questions et écouter », précise Daniel Drolet.

Une belle complicité

Parmi les mentorés qu’accompagne Daniel Drolet se trouve Gabi Macaluso, une musicienne interprète qui dirige elle-même sa carrière et qui réside dans les Laurentides depuis plusieurs années. Après 6 mois de collaboration, une belle confiance s’est installée entre les participants au programme. « Avec Daniel, dès la première rencontre, j’avais l’impression d’avoir gagné le jackpot des mentors. C’est un érudit, il a vraiment un parcours inspirant. C’est quelque chose de précieux que de pouvoir se confier à quelqu’un sans crainte que ça s’ébruite», exprime Gabi Macaluso.

Souvent aux prises avec plusieurs dossiers à régler en même temps, Gabi apprécie la clairvoyance de Daniel qui, avec ses questions, l’aide à établir des priorités. « À un certain moment de ma vie, l’enjeu était de survivre de mon art, de ne plus dépendre d’un 2e emploi pour payer les factures. Aujourd’hui comme travailleur autonome, je dois composer des chansons, vendre mes spectacles, prendre des photos des vidéos et tout ça coûte de l’argent. À un moment ça peut devenir très difficile d’y voir clair. Le mentorat me ramène sur le plancher des vaches. Ça me pousse à me poser les questions qui m’amènent à prendre de meilleures décisions. Le feedback de Daniel est toujours très pertinent. Je sors de mes rencontres rafraichie, plus légère », raconte-t-elle.

Des résultats concrets

Les efforts des derniers mois ont porté fruit puisque Gabi Macaluso a réussi à décrocher le contrat pour animer la fête nationale à Val-David le 24 juin dernier. « J’ai souvent pensé décrocher, mais là je suis sur une bonne lancée. Faire partie du programme de mentorat est possiblement une des meilleures décisions que j’ai prise depuis que je suis arrivée dans les Laurentides », avoue-t-elle.

Pour Daniel Drolet, ceux qui ont une expérience à partager devraient réfléchir sérieusement à la possibilité de devenir mentor. « Je suis très fier de Gabi. Pour moi, de suivre quelqu’un et de la voir évoluer et de surmonter les défis, de voir ses yeux brillants réaliser quelque chose d’important, c’est vraiment un plaisir. Il ne faut pas hésiter à devenir mentor. C’est très nourrissant d’être en contact avec des jeunes qui sont dans le feu de l’action et qui vont de l’avant. C’est un contact humain très satisfaisant. »

Pour plus d’informations sur le programme de mentorat.