Quel avenir pour l’ancien hôtel Le Montagnard?
Le copropriétaire de l’ancien hôtel Le Montagnard et des bâtiments adjacents travaille d’arrache-pied pour redonner vie à l’établissement emblématique de Saint-Faustin-Lac-Carré. Les autorités n’y voient pas d’objection, pourvu que les bâtiments soient mis aux normes. D’ici là, le site est condamné.
Une situation contre laquelle s’insurge le copropriétaire Claude Pilon, qui estime que les autorités font un excès de zèle sur des questions de sécurité des bâtiments. Il déplore, dans un cri du cœur, d’être ainsi privé de son lieu de résidence, de revenus de location et entravé, selon lui, dans ses projets de rénovation.
Autant du côté de la municipalité de Saint-Faustin-Lac-Carré que de la Régie incendie Nord Ouest Laurentides on affirme n’entretenir aucune objection que Le Montagnard et les bâtiments à l’arrière soient réparés et rendus fonctionnels, pourvu que les normes de viabilité d’une habitation soient rencontrées.
« Ce n’est pas la municipalité de Saint-Faustin-Lac-Carré qui met des bâtons dans les roues du propriétaire. C’est que les édifices ne sont pas conformes, pas légaux dans leur état actuel. La municipalité a pris les mesures qui nous ont été demandées par Hydro-Québec et la Régie incendie », a affirmé à L’information du Nord le maire Pierre Poirier.
Travaux de réparation
L’entrepreneur procède depuis des années à des réparations, au rythme de ses capacités financières, dit-il. En avril dernier, les rapports du propriétaire avec la municipalité ont pris un nouveau tournant fâcheux. Un arbre est tombé sur le toit d’un des appartements endommageant légèrement, selon le propriétaire, la toiture.
L’affaire s’est rapidement soldée par la condamnation par les autorités de la maison canadienne adjacente et de l’hôtel Le Montagnard. « C’est comme si d’un coup mes logements risquaient tous de s’effondrer ».
Lorsque des travaux de réparation ont été finalement entamés, le propriétaire a encaissé une nouvelle salve: installations électriques temporaires non conformes dans la maison canadienne, lui a-t-on signifié. Puis on étend l’inspection à l’hôtel, ou l’on estime qu’une poutre s’est affaissée. Maintenant, tout, Le Montagnard et les édifices adjacents sont condamnés. « J’ai pourtant dépensé 7000$ de ma poche pour des rapports d’ingénieurs en bâtiment et eux m’affirment que tout est dans l’ordre », affirme Claude Pilon.
Nombreuses amendes
Les ennuis de ce dernier avec la municipalité ont pris nombre d’autres formes, indique-t-il. « J’ai défrayé pas moins de 4500$ à amendes de toutes sortes. Qu’est ce qu’ils peuvent bien vouloir au juste », dit-il d’un ton ou perce l’indignation.
Claude Pilon est secondé depuis quelques années dans ses démarches par un locataire, Rémi Bourdon, un passionné des bâtiments historiques. « J’ai toujours eu le rêve de restaurer des édifices historiques. À Saint-Faustin-Lac-Carré, il n’y a que trois bâtiments qui ont une valeur historique et patrimoniale, l’église, la gare et Le Montagnard ici », déplore-t-il en soutenant que l’édifice part à la vau-l’eau parce qu’on les empêche de procéder à des réparations nécessaires.
Le propriétaire doit se soumettre aux normes
Les interdictions seront en vigueur tant et aussi longtemps que les travaux pour établir la conformité n’auront pas été effectués et vérifiés par des professionnels certifiés, insiste le maire de Saint-Faustin-Lac-Carré, Pierre Poirier.
« Il y avait des familles avec des enfants qui vivaient là », a-t-il insisté pour faire valoir la nécessité qu’il y avait d’agir.
Même son de cloche du côté de la Régie incendie. « Avez-vous vu l’état du bâtiment en ce moment? Si le propriétaire veut arranger ça pour que ça fonctionne, pas de problème », a indiqué le directeur de la Régie, Jean Lacroix. Ce dernier a précisé d’un même souffle que des travaux de mise aux normes et de sécurité doivent par conséquent être effectuées et toutes les certifications menées par des professionnels en structure et des maîtres électriciens.
M. Lacroix a expliqué que le propriétaire avait obtenu un rapport d’expert. Celui-ci spécifiait des travaux à effectuer dans les bâtiments. « C’est au propriétaire de s’assurer que tous les correctifs sont effectués pour rendre le bâtiment viable », a-t-il mentionné.
Le directeur de la Régie incendie souligne que le propriétaire doit absolument rendre les bâtiments sécuritaires ou prendre tous les engagements pour qu’il en soit ainsi.
PHOTO CI-BAS
Claude Pilon, à droite, et Rémi Bourdon devant certains des logements condamnés aménagés derrière l’hôtel Le Montagnard.
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