Un passage étroit entre l’école et l’église d’Huberdeau

À la suite de l’appel d’un parent d’élève, L’info a contacté le Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL) et l’église d’Huberdeau, les deux organisations qui semblent ne pas trouver de terrain d’entente.

Qu’en dit le CSSL?

La coordonnatrice du service du secrétariat général et des communications du CSSL, Stéphanie Fournelle-Maurice, a confirmé dans une communication écrite qu’il existait actuellement un enjeu quant au trajet que les élèves de l’école primaire doivent emprunter en fin de journée : « Quelques jours avant la rentrée scolaire, nous avons appris que l’Église avait pris, de façon unilatérale, la décision de fermer la voie entre l’école et l’église. Cette voie n’est donc plus accessible aux parents pour qu’ils viennent chercher leurs enfants. Nous avons tenu plusieurs rencontres à ce sujet afin de renverser cette décision, mais la voie demeure toujours fermée à ce jour. »

Mme Fournelle-Maurice précise qu’une solution provisoire a été mise en place afin d’assurer la sécurité des enfants, soit un « un débarcadère le long de la rue et des cônes dans la cour d’école, » décrit comme un « scénario sécuritaire, mais pas optimal. »

Le CSSL confirme être en recherche de solutions, conjointement avec la municipalité d’Huberdeau, pour trouver une manière permanente de régler la situation « notamment en raison de la venue prochaine de l’hiver » et espère toujours que l’Église réajuste son intention pour que tous puissent « travailler ensemble, au bénéfice des élèves, » dont la sécurité demeure la priorité en tout temps.

Et qu’en dit l’église ?

Joint par téléphone, Jean-Marie Rondeau, l’un des trois administrateurs élus par le conseil d’administration de l’église assure qu’il n’y a aucun litige, car la partie de terrain dont il est question appartiendrait en totalité à l’église. Il explique qu’au fil des années, l’église a cédé jusqu’aux deux tiers de la superficie totale de ses terrains pour construire l’école primaire, la caserne de pompier (dans l’ancienne salle paroissiale,) une Caisse Populaire et que le cimetière a également été déplacé pour permettre la construction de la cour d’école.

M. Rondeau précise : « Nous disposons d’une entrée mitoyenne qui n’est pas une voie de passage. Cette entrée est très étroite et la circulation des voitures crée un danger pour les utilisateurs du terrain de l’église, c’est-à-dire des bénévoles, les familles qui louent les logements du presbytère, les membres du club de l’âge d’or, ou même les enfants qui courent à toute vitesse lorsqu’ils sortent de l’école. »

M. Rondeau ajoute qu’il a proposé diverses solutions et aimerait faire des concessions, quitte à céder une autre partie de terrain, mais que cela n’est plus envisageable, vu la superficie déjà grandement réduite du terrain disponible. Il garantit que c’est surtout la crainte de collisions entre les voitures qui circulaient trop vite et certains usagers (enfants ou personnes aînées) qui a poussé l’administration de l’église à restreindre l’accès au passage entre les deux bâtiments. « Comme le terrain nous appartient, nous ne voulions pas être poursuivis en justice ou avoir des problèmes avec notre compagnie d’assurances, au cas où un malheureux accident se produise, ce qui a failli arriver plusieurs fois. »

Après consultation du cadastre officiel sur le site Infolot du gouvernement du Québec, le terrain de la paroisse termine effectivement à la limite du mur de l’école.