Le Centre de pédiatrie sociale, une aide précieuse pour les mamans

En cette période de la fête des Mères, L’info s’est entretenu avec la directrice du Centre de pédiatrie sociale Cœur des Laurentides, Émilie Godin afin de discuter des principaux défis que rencontrent les mamans d’aujourd’hui.
Le Centre de pédiatrie sociale au Cœur des Laurentides a pour mission d’accompagner et de soutenir les enfants de 0 à 16 ans évoluant dans un contexte de vulnérabilité sur le territoire de la MRC des Laurentides. Pour atteindre cet objectif, les intervenantes du centre doivent être à l’écoute des besoins des familles afin de créer un pont efficace entre les différentes ressources susceptibles de leur venir en aide. Parmi les principaux défis que rencontrent les familles des Laurentides. « On parle beaucoup de la difficulté de concilier le travail, la vie familiale et la vie personnelle », indique Émilie Godin.

Performance

Si la situation économique actuelle peut contribuer à exacerber les défis familiaux dans plusieurs familles des Laurentides, c’est la pression sociale et les attentes auxquelles les mères sont confrontées qui expliquent plusieurs familles ont besoin d’aide. « Une bonne mère, c’est aussi une bonne amie, une bonne collègue…mais c’est aussi quelqu’un qui prend soin d’elle en étant active dans le sport, en mangeant bien tout en étant toujours bien maquillée, bien habillée. Des fois, les mamans ressentent cette pression de performance là, cette pression qui les pousse à vouloir être parfaites », observe Émilie Godin.

Que soit au sein d’une famille nucléaire, d’une famille monoparentale ou d’une famille reconstituée, la pression peut parfois porter atteinte à la santé mentale des parents de façon insidieuse et venir bouleverser l’équilibre de la famille. « Je sais que les mamans veulent bien faire, mais des fois ce n’est juste pas réaliste de penser qu’elles peuvent tout rentrer dans leur horaire », croit la directrice.

Les papas aussi

Les papas sont plus présents dans l’éducation des enfants aujourd’hui qu’ils l’étaient il y a quelques générations. Si l’aide que cette implication procure aux mamans contribue à diminuer leur fardeau, ils sont maintenant nombreux à avoir besoin de support pour garder la tête hors de l’eau. « Notre rythme de vie est si rapide, que même à deux parents, on n’arrive pas à répondre aux attentes. On veut que les enfants réussissent à l’école, on veut qu’ils fassent du sport, bref, qu’ils aient les mêmes objectifs que nous », observe Mme Godin.

Une réflexion est amorcée depuis plusieurs années concernant l’importance de l’équilibre familial pour le bon fonctionnement de la société, surtout depuis la pandémie. Par exemple, certains employeurs offrent plus de flexibilité à leurs employés pour leur permettre de rencontrer leurs responsabilités familiales, en permettant le télétravail ou étant moins stricts sur les heures d’arrivée et de départs. « Nous notre mission est d’aider les enfants, alors on veut que les gens qui composent notre équipe soient dans les meilleures dispositions pour jouer leur rôle à la maison. Je crois que nous pouvons tous être plus indulgents envers les autres. Comme employeur, on a tout à gagner quand la personne qu’on a engagée se sent bien », expose, Émilie Godin.

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Pour assurer l’épanouissement des parents et le développement de leurs enfants, le Centre de pédiatrie sociale Cœur des Laurentides préconise une approche basée sur le partage et la compréhension afin que le bien-être des enfants devienne une responsabilité commune partagée. « On ne peut pas être plus compétent que le réseau qui nous soutient. Nous on travaille à bâtir un réseau où les mamans peuvent venir se déposer, se confier et se développer », soutient la directrice.

Selon Émilie Godin, peu importe sa situation, toutes familles rencontrent des défis. Celles qui s’en tirent le mieux sont souvent celles qui savent qu’elles peuvent compter sur d’autres personnes autour d’elles. « Des fois, c’est juste de rencontrer d’autres personnes de réseauter, d’en parler, de réaliser que d’autres ont les mêmes défis, ça aide à aller mieux. Des fois, il suffit juste d’être plus indulgent envers soi-même », propose-t-elle pour conclure.