«Cette entreprise c’est moi: ça me représente» – Frédérick Samuel
Le jeune entrepreneur de Mont-Tremblant Frédérick Samuel a reçu un coup de chapeau qui n'était pas pour lui déplaire, lors du récent Gala Excellence de la Chambre de commerce du Grand Mont-Tremblant.
Certes, presque deux ans et demi après avoir lancé son entreprise de boucherie-traiteur, Les Mercenaires culinaires, il a déjà savouré la satisfaction du défi relevé. Mais se voir remettre le prix de la Nouvelle Entreprise jette du baume sur tant d’efforts.
Le cuisinier, boucher et homme d’affaires originaire de Val-d’Or a lancé son entreprise, sur la rue de Saint-Jovite à Mont-Tremblant, le 14 juin 2014, non sans avoir subi avant coup les affres d’un grand nombre de refus de financement des banques et de s’être senti exaspérés des longs délais bureaucratiques.
«Vous me demandez si ç’a valu la peine. Pour moi, là n’est pas la question. Il me fallait lancer ce projet. Une personne ne peut pas nier sa personnalité. Cette entreprise, c’est moi, ça me représente», souligne-t-il.
Le jeune entrepreneur relate avoir toujours été un homme de projets, de défis, de travail intense et d’interaction avec les gens.
La feuille de route du commerçant de 37 ans témoigne en outre de sa personnalité audacieuse. Il est entré sur le marché du travail à 16 ans. À 18 ans, il a quitté son Abitibi natale pour s’établir à Montréal. Il a appris «sur le tas» la boucherie et plus tard la cuisine. Dès l’âge de 22 ans, il s’est rendu en Colombie-Britannique pour parfaire son expérience en restauration. Installé finalement à Mont-Tremblant, on lui a offert un poste de sous-chef en restauration à l’hôtel Quintessence.
La bosse des affaires était en lui cependant et il n’a pas mis le temps à ouvrir une première boucherie avec un partenaire.
Son projet d’abord refusé par toutes les banques
Lorsque Frédérick Samuel a décidé d’ouvrir sa propre boucherie-traiteur, nombre de personnes ont applaudi son initiative.
De toute évidence, cependant, les institutions prêteuses ne partageaient pas cet enthousiasme. «Mon projet a été refusé par toutes les banques», explique-t-il.
Sa planche de salut est arrivée de manière inespérée. Alors qu’il parlait de son projet dans une conversation de tous les jours, son récit est tombé dans l’oreille d’un homme d’affaires en mesure d’investir. Celui-ci l’a invité à lui détailler son projet…et après une demi-heure de discussions le capital de départ était assuré.
Qu’un pareil ange providentiel lui soit apparu ne relève pas que de la chance, pense Frédérick Samuel. «J’aime rendre service, je suis toujours disponible et je ne compte pas mes heures lorsque je donne un coup de main ou dans mon travail. Cette personne, je l’ai connu dans une de ces circonstances, il me connaissait et il m’a fait confiance», dit-il.
Un arrangement avec la Banque de développement du Canada a fait le reste.
Au plus fort de la saison, cet été, Les Mercenaires culinaires embauchaient une douzaine de personnes.
Frédérick Samuel est certes content de la progression de son entreprise. Mais c’est un homme au franc-parler qui ne dore pas la pilule: «Posséder son propre commerce, c’est exigeant, il n’y a pas de stabilité de revenus», affirme-t-il.
L’entrepreneuriat ce n’est pas pour les frileux, aurait-il pu ajouter. Marié, père de trois enfants, une hypothèque sur la maison à rembourser et propriétaire d’un deuxième commerce à vie, Frédérick Samuel n’est visiblement pas du genre à craindre d’avancer dans la vie.
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