Entreprises : la gastronomie au temps de la pandémie
Si, pour plusieurs restaurateurs, la pandémie a été une épreuve difficile, d’autres y ont trouvé de nouvelles opportunités. C’est le cas notamment de la restauration haut de gamme, qui a vu un nouveau service prendre son envol.
Dans les Laurentides comme ailleurs, une nouvelle offre gourmande s’est taillée une place sur le marché, celle du prêt-à-manger gastronomique. Boîtes-repas, « Dinner kit » et autres ensembles destinés à être consommés à la maison sont maintenant disponibles pour les amateurs de fine cuisine.
« Deux semaines après l’annonce du premier confinement, nous lancions notre formule à emporter. C’est très populaire, particulièrement dans une région où le tourisme est omniprésent. Les gens commandent à l’avance ce qu’ils souhaitent manger via notre site Internet et passent ensuite le chercher au resto. Pour une famille qui loue un chalet durant quelques jours par exemple, c’est une formule avantageuse, car ils n’ont pas à se préoccuper d’avoir à préparer des repas », explique Sébastien Houle, chef propriétaire de sEb – L’Artisan Culinaire, situé à Mont-Tremblant.
Un service qui répond également à une demande lors des journées de célébrations. « Nous avons eu une demande accrue pour Noël, la Saint-Valentin, Pâques et l’Action de grâce notamment. Ce n’est pas tout le monde qui souhaite aller au restaurant pour célébrer, mais ça ne veut pas dire que les gens ne recherchent pas une expérience culinaire pour autant », poursuit-il.
Une opportunité qui a pu être saisie grâce au confinement.
« Cette demande existait déjà avant la pandémie, on sait que les villégiateurs recherchent ça, mais les restaurateurs n’avaient pas vraiment le temps de le faire. C’est donc un nouveau modèle d’affaires qui s’est mis en place au cours des derniers mois pour répondre à un besoin qui, lui, n’est pas nouveau. Maintenant, nous allons devoir repenser la suite des choses pour continuer d’y répondre après la réouverture des salles à manger, puisque cela nous a amené une nouvelle clientèle », dit le chef.
Conserver sa clientèle
D’autres ont pu garder leurs clients avec cette nouvelle formule, même si ces derniers sont habitués de se déplacer pour vivre une expérience qui inclut le service aux tables.
« Nous avions un bon inventaire quand la pandémie est arrivée. On a donc pu devenir caviste et offrir des repas que les gens n’ont qu’à réchauffer à la maison, avec un choix de vins et de bières provenant de notre carte des alcools personnalisée », explique Dominic Tougas, copropriétaire de L’Épicurieux, à Val-David.
Comme le restaurant bénéficiait d’une clientèle déjà établie, les gens n’hésitent pas à se déplacer, pour venir chercher cette fois des mets et breuvages à emporter.
« Nous avons des habitués qui viennent de toute la Couronne Nord de Montréal, ce qui représente environ 50% de notre clientèle. Les locaux, eux, représentent 25% et les touristes, le reste. À date, on a réussi à ne pas s’endetter puisqu’on vend habituellement la totalité des mets préparés dans la semaine », conclut Dominic.
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