Les mannequins du désert (Namibie)

  • Publié le 16 juill. 2022 (Mis à jour le 22 mai 2025)
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Ils sont quelques milliers de nomades encore dans le Kaokoland à vivre loin de la modernité et, lorsque l’eau vient à manquer, on plie bagage. Le temps de rassembler quelques effets personnels et les voilà repartis.

Dans le désert de Namib, Namibie.(Photo gracieuseté – Gérard Coderre)

Crépies avec un mélange de bouse, de cendres et d’argile, les huttes des Himbas sont groupées dans un camp (kraal) où vivent quelques dizaines de personnes. Les enceintes d’épineux tout autour protègent la communauté des intrusions nocturnes. De petits enclos servent à garder le bétail. Les huttes sont disposées en cercle à l’intérieur du kraal. Un feu sacré est allumé lorsque la communauté s’installe dans à un nouvel endroit afin de permettre au chef d’entrer en communication avec les esprits des défunts. Il faudra, par la suite, entretenir ce feu en permanence de crainte de couper les liens avec les esprits des morts.

Femme himba et son enfant dans le Kaokoland. (Photo gracieuseté – Gérard Coderre)

N’ayant pas adopté les vêtements occidentaux, le costume des Himbas est resté dépouillé et met en valeur le corps au lieu de le cacher. Plus qu’un habit, c’est une parure qui dit tout de l’âge et du statut social et marital de l’individu. Ainsi le jeune garçon a le crâne tondu, à l’exception d’une touffe de cheveux qu’il porte en tresse sur la nuque. La fillette porte sa tresse sur le front. Une fois marié, l’homme porte ses cheveux dans un bonnet alors que la femme laisse allonger ses cheveux sur les épaules avec des nattes artificielles enduites de graisse et de poudre d’hématite, le tout accompagné d’une coiffe en peau de veau. Les femmes himbas consacrent d’ailleurs beaucoup de temps aux soins de leur corps. Elles s’enduisent quotidiennement la peau d’une pommade rouge à base de graisse animale et de poussière de roche du désert.

Femme himba. (Photo gracieuseté – Gérard Coderre)

Les bijoux, qui ornent la chevelure, le cou, la taille ou les chevilles des femmes, sont faits de métal et de cuir et enduits de multiples couches de graisse. Vis, clous et écrous s’ajoutent aux coquillages et aux os dans la confection de ces bijoux de la brousse pour faire des femmes himbas des mannequins du désert.

Gérard Coderre, résident de Saint-Adolphe-d’Howard, a visité plus de 150 pays avec son sac à dos. Passionné de voyages, de traditions et de découvertes, il adore parler de ses aventures. Chaque mois, il partagera des souvenirs avec les lecteurs de L’info.

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