Une exploration artistique de la nature et de l’humain au Centre d’exposition

  • Publié le 23 sept. 2024 (Mis à jour le 22 mai 2025)
  • Lecture : 3 minutes

Inspirées par des éléments aussi variés que la flore laurentienne, les racines migratoires et les matériaux naturels, ces artistes offrent une expérience immersive où se mêlent différents médiums.

Manon Regimbald, directrice générale du Centre d’exposition, résume bien la portée de cette exposition : « C’est notre lien si intime avec la nature. À quel point on est rattaché l’un à l’autre et tellement interdépendant. » Cette interdépendance entre l’humain et la nature se révèle à travers trois démarches artistiques distinctes, mais complémentaires. Manon Regimbald s’est inspirée pour cette thématique de la nature, entre autres, du film <@Ri>Pourquoi ces choses sont si belles?<@$p>mettant en scène le frère Marie Victorin, poète botaniste. « J’aime beaucoup marier les images aux mots. Il y a toujours des citations dans mes expos qui viennent des philosophes, de poètes, de scientifiques, de penseurs », explique-t-elle. Cette méditation sur la beauté naturelle et la place de l’être humain dans l’univers se reflète dans les œuvres exposées.

Robin Hutchinson — Sous mes pieds 

Robin Hutchinson, céramiste établie à Val-David depuis plus de quarante ans, puise son inspiration dans les matériaux locaux et les éléments naturels qui l’entourent. « C’est la force de la terre, je ne sais pas si on peut dire de la Terre-Mère, mais elle exulte dans ce qu’elle nous propose », explique Manon Regimbald. Ses œuvres en terre cuite sont accompagnées de dessins réalisés avec des encres et fusains développés par elle-même. « À la fois, il y a un univers de très grande beauté, de très grande sagesse, de très grande méditation dans les œuvres de Robin. Il y a beaucoup de cercles qui, encore une fois, nous amènent vers l’infini. C’est un peu comme des morceaux de cosmos. », développe Manon Regimbald.

Andréanne le. Hudon — Herborisations

Artiste émergente, Andréanne le. Hudon invite le public à plonger dans un univers luxuriant où la végétation semble prendre vie sous forme de tableaux monumentaux. « Ses tableaux, c’est vraiment une grande proximité, une très grande intimité avec la végétation », souligne Manon Regimbald. « Elle se promène énormément dans les bois, en forêt, pour s’imprégner de tout ça, ramener certains éléments de la nature, et, avec son regard aiguisé, nous offrir un peu ses merveilles florales. », ajoute-t-elle. Ses œuvres, qui peuvent mesurer jusqu’à sept pieds de haut, offrent une perspective immersive sur la nature, donnant l’impression de pénétrer dans une forêt enchantée où les plantes se transforment en diverses figures.

Œuvre de Andréanne le. Hudon Photo Centre d’exposition de Val-David

Eugenia Reznik — Prendre racine 

Originaire d’Ukraine et installée au Québec depuis 2005, Eugenia Reznik explore dans son œuvre la question de la migration. « Quand elle parle de prendre racine, Eugenia réfléchit sur la question de la migration, mais non pas par le biais des personnes qui migrent d’un pays à l’autre, mais par le biais des plantes », explique Manon Regimbald. À travers une série d’œuvres brodées sur des toiles géotextiles, Reznik représente des systèmes racinaires complexes, symbolisant à la fois la migration et l’enracinement. « Ce jeu paradoxal entre le géotextile et la broderie florale qu’elle y fait apparaître crée une réflexion subtile sur la résilience et la survie des êtres vivants dans des contextes adverses », explique la directrice du Centre d’exposition.

Œuvre de Eugenia Reznik
Photo Centre d’exposition de Val-David

Un dialogue intergénérationnel

Manon Régimbald souligne la diversité des âges et des parcours des trois artistes : « On a Andréanne, avec Herborisation, qui est une artiste émergente, on a Robin qui est la doyenne, et puis Prendre racine avec Eugenia Reznik, qui est une artiste en mi-carrière. » Cette richesse de perspectives permet une exploration en profondeur de nos rapports complexes avec la nature, abordée à travers des regards et des pratiques artistiques distincts.

Ruche d’art et rencontres artistiques

L’exposition est également ponctuée de rencontres et d’ateliers, comme la Ruche d’art, animée par Isabelle Gagnon. Manon Regimbald insiste sur l’importance de ces événements pour rapprocher le public de l’art : « Tous les gens sont invités et c’est gratuit. C’est toujours attaché aux expositions. Ils s’inspirent des expositions qui ont lieu. » Ce type d’initiative permet de créer des ponts entre les œuvres et les visiteurs, en invitant ces derniers à participer activement à l’univers artistique proposé.

Calendrier des événements

Samedi 28 septembre, à 14 h
OUVERTURE – Présence des artistes lors de la Journée de la culture

Dimanche 29 septembre ainsi que les 27 octobre et 24 novembre, à partir de 13h30
Ruche d’art animée par Isabelle Gagnon

Samedi 19 octobre, à 14 h
Rencontre avec les artistes Robin Hutchinson, Eugenia Reznik et Andréanne le. Hudon (via Zoom)

Samedi 9 novembre, à 14 h
Présentation des vidéos de Mario Côté : Les voix fantômes de Valentin Silvestrov sous la direction du Nouvel Ensemble Moderne (2023) et Et seul le roseau ruisselle à la lumière du jour, une composition pour le Nouvel Ensemble Moderne par Alla Zagaykevych (2023)

Dimanche 8 décembre, à 14 h
Lancement de Trajectoires : Traduire les lieux de Nancy R. Lange, photographies de Robert Etcheverry et Gabor Szilazi, Édition de la Grenouillère.

 

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