La vie d’Anna Archambault

  • Publié le 29 févr. 2024 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
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Médialo


Anna Archambault est l’une des dix enfants d’une riche famille de l’Assomption où elle naît en 1876. Son père, François, menuisier, sculpteur et entrepreneur, très estimé dans la construction d’églises, y fait sa fortune.
Une chronique de Jocelyne Patry
Cette aisance financière permet à la jeune Anna de bénéficier d’une éducation bourgeoise au Couvent de la Congrégation Notre-Dame où, en plus des apprentissages de base, les bonnes manières, la musique et le chant sont de bon ton.
Quand elle épouse Eugène Gervais, jeune médecin, à l’Assomption, le 20 janvier 1898, elle ne se doute pas du choc « culturel » qui l’attend en venant s’installer à Saint-Jovite où son mari exerce déjà. Si l’habitation est convenable et l’époux instruit, Saint-Jovite n’est qu’un village, rien à voir avec l’Assomption, une mini-capitale régionale avec cathédrale, collège classique, couvent renommé et palais de justice. Ici, son univers se résume à de rares notables et quelques marchands entourés de colons peinant souvent à survivre. Le médecin, lui-même fils de paysan, s’y sent à l’aise, mais pour Anna, l’adaptation reste difficile. Son talent artistique qu’elle a hérité de sa mère, Ozine Magnan, se résume alors à toucher l’orgue de l’église et à quelques cours de piano.

Enfants

Heureusement, son quotidien de mère de famille viendra meubler ce vide en partie puisque, dès l’année suivant son mariage, Anna accouche d’un premier garçon, Gaston, puis de deux filles dans les deux années suivantes. Elle aura trois autres enfants. Deux des enfants mourront en bas âge, Antoinette et Paul; Yvette et Henri décèderont au début de leur vie d’adulte dans la vingtaine. Cécile vivra jusqu’à 75 ans et l’aîné, Gaston, 103 ans.
Quand son mari décède en 1919, des quatre enfants encore vivants, seul le cadet de 8 ans demande soutien. Commence alors pour Anna une vie de plus en plus consacrée aux arts. À l’orgue paroissial et aux cours de piano s’ajoutent des cours de chant qu’elle intensifie en montant des opérettes. Elle donne aussi libre cours à son talent de comédienne et réalise des pièces de théâtre. Elle agrémente ainsi son long veuvage jusqu’à son décès en 1965.
Sa passion pour la musique et le théâtre a justifié le choix de son nom pour baptiser la salle de spectacle de l’école secondaire Curé Mercure, salle Anna-Archambault.
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