Pêche au doré: des conseils de pro pour démarrer la saison
Pendant des années, une canne à pêche, quelques leurres et un pot de vers de terre ont suffi. On lançait sa ligne au pif en espérant que le poisson morde. Quoi de mieux que des conseils de professionnel pour bien démarrer cette nouvelle saison de pêche qui arrive? L’info s’est entretenue avec Jimmy Lachapelle, guide professionnel de chasse et pêche, formateur et conférencier.
Selon M. Lachapelle, bien qu’il y ait différents types de pêche, la plus populaire reste la pêche au doré, qui ouvre d’ailleurs le 21 mai cette année. Mentionnant que cette année, il sera important de tenir compte de la température particulière qui apporte chaleur et beau temps au moins trois semaines à l’avance, il y est allé de différents conseils.
Tout d’abord, il est important de bien s’informer du lac où on va et de ce qui s’y rattache, rappelle-t-il. « Il est d’abord important de s’assurer d’avoir une embarcation adéquate au plan d’eau où on va. Par exemple, si tu vas sur le Baskatong, ça prend au moins une chaloupe de 16 pieds. Un bon sonar, un équipement approprié et de bonnes techniques de pêche sont aussi importants. »
Les techniques pour l’ouverture du doré
« À l’ouverture de la pêche au doré, il faut prendre en compte la température de l’eau qui influencera la profondeur où se retrouvera le poisson et sa vitesse, ce qui dictera ce qui est le mieux d’utiliser comme leurre. Plus l’eau est froide, plus le poisson est lent. (…) En début de saison, quand l’eau est plus froide, il est préférable d’y aller avec des leurres plus naturels comme des vers et des sangsues et plus la saison avance, plus il est possible d’utiliser des leurres de plastique, des rapalas et ce genre de choses. À l’ouverture, le doré se tient seulement dans 5% du plan d’eau. Il se rassemble là où il y a plus de nourriture (insectes et autres), principalement aux entrées de rivières. Il faut donc viser des lacs avec des affluents », a-t-il expliqué.
« Il n’y a pas d’école pour apprendre à pêcher ni pour devenir guide, on apprend sur le tas et on acquiert de l’expérience. On continue toujours d’apprendre. »
-Jimmy Lachapelle
Selon M. Lachapelle, bien pêcher, c’est bien comprendre son poisson et être capable de le suivre, car plus la saison avance, plus son comportement change et s’adapte à la température de l’eau, à la profondeur qui lui est nécessaire et aux endroits où se trouve la nourriture.
« Les techniques sont très importantes. On parle de jig, de marcheur de fond, il y a aussi le drop shot qui est très bon pour le doré au printemps. C’est pas mal les techniques que moi j’utilise et que j’adapte au long de la saison », a mentionné le guide.
Avoir le bon équipement
M. Lachapelle affirme qu’en début de saison, il préconise les sangsues plutôt que le ver. Selon lui, le ver de terre est plus efficace au début juin. « Pas de sangsues, pas de vers, je crois que j’aime mieux ne pas aller à la pêche », déclare-t-il en riant.
« Le pêcheur qui pratique le drop shot à l’ouverture doit y aller avec un petit hameçon du genre numéro 3 et une petite sangsue accrochée près de la suce et avec un plomb qui repose au fond pour que l’hameçon soit situé environ douze pouces plus hauts sur le fil. (…) La jig, ça peut être très bon quand le doré est affamé, mais sinon elle peut lui faire peur. Elle peut être bonne aussi si elle est petite et selon la profondeur de l’eau. Quand on est à moins de sept pieds, on peut y aller avec une jig de 1/8. Quand on arrive à 15 pieds, on parle d’une grosseur de ¼ et quand on arrive à 20 ou 25 pieds d’eau je prends du 3/8 », a expliqué le professionnel.
« En général, à l’ouverture du doré, le poisson va mordre dans une profondeur jouant entre 20 et 32 pieds. »
– Jimmy Lachapelle
Un autre équipement que M. Lachapelle apprécie pour la pêche de printemps est le marcheur de fond qu’il utilise avec un lancer lourd qui permet un bon contrôle. Le marcheur de fond a l’avantage de s’utiliser dans toutes les profondeurs et avec des leurres naturels, un petit hameçon numéro deux ou trois et pas de plomb. « Ça permet de faire de la traine et c’est bien, car il ne faut pas oublier que le doré va toujours mordre à sept pieds et moins du fond », a-t-il précisé.
M. Lachapelle propose de toujours avoir au moins deux cannes à pêche, car même s’il est interdit de pêcher avec deux cannes à la fois, le fait d’en avoir plus d’une, monté avec des équipements différents, permet d’alterner les techniques sans perdre trop de temps.
Il recommande aussi le moteur électrique qui est moins bruyant et ne fait pas peur au poisson tout en étant meilleur pour l’environnement. Ce type de moteur a aussi une fonction permettant de rester sur place sans avoir recours à une ancre.
En terminant, M. Lachapelle rappelle l’importance de faire suivre un habit de pluie et de porter le gilet de sauvetage qui est obligatoire. Répulsif à moustiques et crème solaire peuvent aussi être très utiles.
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