Le hockey « double lettre » coûte cher aux parents
Mylène Fillion, de Saint-Faustin-Lac-Carré, a froncé les sourcils en lisant un article paru en page 34 de l’édition du 4 octobre de L’Information du Nord Sainte-Agathe, intitulé « Le hockey mineur est plus que jamais en santé ».
Tout dépend sous quel angle on analyse la situation, estime Mme Fillion qui est maman de deux jeunes hockeyeurs de 14 et de 8 ans. L’aîné, Alexandre, évolue dans le Bantam AA, tandis que William, le cadet, joue dans l’équipe Novice B.
« Peut-être bien que le hockey est en santé », reconnaît-elle, « si on pense au nombre de jeunes qui sont inscrits au hockey, mais nos heures de glace sont nettement insuffisantes pour que nos équipes « double lettre » soient de calibre avec les autres qu’elles affrontent au cours de la saison. Pour le hockey « loisirs », pas de problème parce que trois équipes sont sur la glace, mais c’est différent pour le hockey « lettré », par exemple l’équipe Bantam AA dans laquelle joue mon fils Alexandre. On ne dispose que d’une heure (de glace) pour l’entraînement par semaine, que ce soit à Sainte-Agathe ou à Mont-Tremblant. Par contre, les autres équipes en ont jusqu’à trois à chaque semaine pour pratiquer, sans compter l’entraînement hors glace! Bref nos jeunes (jouant dans une équipe « lettrée ») ne sont pas compétitifs. »
Beaucoup de frais
Pour pallier à cette lacune, Mme Fillion et les autres parents ont pris la décision de louer à leurs frais la patinoire à Rivière-Rouge, une location d’entraînement « qui nous coûte 130$ pour 90 minutes de glace », de préciser la maman. « Cela signifie de plus que certains parents doivent partir de Sainte-Marguerite, Sainte-Adèle ou Saint-Sauveur pour reconduire leur enfant à Rivière-Rouge en vue d’un entraînement… L’Association crée des équipes « double lettre » (hockey compétitif), mais sans disposer des heures de glace suffisantes pour permettre aux jeunes d’être de calibre respectable. »
Les parents organisent ainsi des levées de fonds pour amortir les frais de participation de leurs enfants au hockey. « Ça coûte une fortune », ajoute Mme Fillion. « Pour une saison de hockey dans le « double lettre », les parents doivent débourser plusieurs milliers de dollars : trois tournois dont deux à l’extérieur, avec des frais supplémentaires pour le déplacement, l’hébergement et la nourriture. Et voilà qu’il faut aussi sortir de l’argent de ses poches pour louer des glaces pour que nos jeunes puissent pratiquer! Il y a place à amélioration, surtout pour combler notre besoin criant de patinoires. »
Mme Fillion estime que la construction d’arénas additionnels à la MTC des Pays-d’en-Haut et, pourquoi pas, une patinoire de plus à Sainte-Agathe-des-Monts même, est essentielle pour garantir le développement d’équipes qu’on veut d’élite.
Curieusement, c’est la première fois que Mme Fillion remarque que le Bantam AA dispose de si peu d’heures de glace à Sainte-Agathe, en cette année où les Montagnards de la LHJAAAQ ont déménagé leurs pénates à Saint-Gabriel-de-Brandon. Cependant, un effet positif à la suite de ce déménagement se fait notamment ressentir au niveau des « ligues de garage » : leurs matches sont disputés plus tôt dans la soirée.
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