Avec l’arrivée de la belle saison et l’afflux vers les plans d’eau, la sécurité nautique devient une préoccupation majeure. La Semaine québécoise de la sécurité nautique qui se déroule en juin sert de rappel crucial pour adopter des pratiques sécuritaires et prévenir les noyades. 

En 2023, le Québec a connu une augmentation des noyades. Les statistiques de la Société de sauvetage montrent que la majorité des noyades surviennent entre juin et août, lorsque les activités nautiques sont à leur apogée.  

Les noyades accidentelles touchent particulièrement les hommes de 18 à 36 ans et les enfants de 0 à 5 ans. Karen Sampson, formatrice en sécurité nautique, pointe que « 70% des victimes de noyade n’avaient pas l’intention de se baigner », mettant en lumière le besoin de prudence et de préparation. 

Les facteurs de risque 

Plusieurs facteurs contribuent aux noyades. Le non-port du gilet de sauvetage est l’un des principaux. « Le port du gilet de sauvetage pourrait prévenir de nombreuses noyades, mais il est souvent négligé », explique Mme Sampson. 

L’alcool est également un facteur de risque significatif. En effet, consommer de l’alcool avant ou pendant des activités nautiques augmente considérablement le risque de noyade. 

La supervision des enfants est un autre point critique. Les enfants de 0 à 5 ans sont particulièrement vulnérables et une surveillance constante est essentielle. « Un enfant peut se noyer en moins de 30 secondes sans bruit » rappelle la formatrice en sauvetage.  

Il est ainsi crucial de toujours garder un œil sur les enfants près de l’eau et d’éviter les distractions telles que les téléphones portables. 

Les piscines résidentielles doivent être entourées de clôtures sur les quatre côtés pour empêcher l’accès non surveillé. Bien sûr, suivre des cours de natation et de sécurité nautique pour tous les membres de la famille est vivement encouragé.  

Une sensibilisation essentielle 

La Semaine québécoise de la sécurité nautique joue un rôle crucial dans la sensibilisation du public. Durant cette période, des campagnes sont menées pour informer et éduquer les citoyens sur les bonnes pratiques à adopter. La brigade « Splash », par exemple, visite différentes régions pour organiser des activités de sensibilisation et former les sauveteurs. 

« Former les sauveteurs et le public est essentiel pour réduire le nombre de noyades », souligne Karen Sampson. Les sauveteurs, grâce à leur formation rigoureuse, peuvent intervenir rapidement et efficacement, mais la prévention passe aussi par l’éducation de tous.  

Apprendre les techniques de base de réanimation cardio-respiratoire (RCR) est fortement recommandé pour être prêt à intervenir en cas d’urgence. Cette formation ne prend que quelques heures et peut sauver des vies. 

 

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