Par Eve Léonard

Comme de nombreux amateurs de patinage artistique, celle qui a pratiqué cette discipline jusqu’à l’âge de 17 ans a dû accrocher ses patins pendant plusieurs années, faute d’opportunités.

« Dans le monde du patinage artistique, on prend notre retraite très jeune, explique Josianne Guay, capitaine des Royales. Il n’y avait pas vraiment de moyen de continuer à pratiquer ce sport à l’âge adulte, comme le font les membres de clubs de hockey par exemple. »

Invitée par une amie dans un groupe de patinage pour adultes à Sainte-Agathe, l’ancienne compétitrice aux championnats canadiens de patinage artistique a voulu faire évoluer les choses : « Je voulais qu’on ait un nom d’équipe, des couleurs et qu’on puisse faire de la compétition. J’ai tellement achalé le coach que finalement on a commencé à recruter! »

Récemment formée, l’équipe venant de tous les coins des Laurentides ne peut se voir en personne qu’une fois par semaine. Afin d’apprendre les chorégraphies, les Royales doivent donc pratiquer leurs pas de danse durant la semaine à l’aide de vidéos filmées par la capitaine.

Sport d’équipe et de précision

Initialement nommé « patinage de précision », ce sport pratiqué en équipe de 12 à 16 patineurs a pour but de réaliser des figures techniques tout en demeurant synchrone avec le groupe.

Ceux qui désirent pratiquer cette discipline réalisent rapidement le besoin de s’adapter à une approche de groupe.  « Le patinage artistique est un sport très individuel à la base, explique la capitaine. Tandis qu’en synchro, il faut à la fois être à l’écoute du voisin, de la musique et de nous-mêmes. La priorité, c’est toujours l’harmonie avec le reste de l’équipe. »

Lors des compétitions, les juges assignent des points selon des critères qui comprennent la performance d’éléments tels que les roues, les blocs et les lignes droites, qui doivent être exécutés avec fluidité lors d’un programme d’environ trois minutes. La popularité grandissante du sport au Québec donne lieu à de nombreuses compétitions locales et internationales. Une équipe du Québec, les Suprêmes de Saint-Léonard, a même remporté l’or aux derniers Championnats du monde ISU de patinage synchronisé.

Les Royales, pour leur part, s’inspireront de ce succès pour se préparer à leur toute première compétition qui aura lieu à Mascouche le 28 janvier. Selon la capitaine des Royales, le patinage synchronisé ouvre une porte à ceux qui désirent continuer de patiner à l’âge adulte dans un contexte différent.

« Comme beaucoup de gens qui ont fait du patinage artistique, j’ai complètement arrêté de patiner pendant 25 ans. Je ne pensais jamais avoir la chance de pratiquer ma passion de nouveau, de pouvoir danser, m’exprimer avec un objectif de dépassement de soi… Ça donne un but, et c’est tellement bon pour la santé mentale et physique! », conclut M^me Guay.

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