Vélo de route
Une cycliste spécialiste de l’ascension
Émilie Fortin, villégiatrice de Mont-Tremblant, est une cycliste professionnelle qui a signé un contrat avec une équipe nationale en France. Sa force, ce sont les montées.
« C’est plaisant pour moi d’entendre l’accent québécois », lance Émilie Fortin en début d’entretien téléphonique. C’est que la cycliste de 22 ans habite maintenant sur la Côte d’Azur, en France, où elle pédale à plein temps pour un club national, le Sprinter Nice Métropole.
L’automne dernier, de passage au chalet familial de Mont-Tremblant, Émilie Fortin a participé à L’Ascension du Col du Nordet Hillclimb, une nouvelle épreuve cycliste de montée (voir autre article). Elle y a remporté le titre amical de « reine de la montagne ». D’ailleurs, c’est le président du comité organisateur de cet événement, Yannick Rousseau, qui a joué les intermédiaires pour que cette entrevue puisse se concrétiser. « La relève en cyclisme a peu d’attention médiatique, ici, au Québec. Ça serait une bonne idée de parler avec Émilie », suggérait-il.
Culture du vélo
Depuis Nice, Émilie Fortin renchérit sur les différences entre la France et le Québec lorsqu’il est question de cyclisme : « Ici, c’est vraiment fascinant : tu sors dans la rue et les gens connaissent le vélo. Déjà, il y a le Tour de France qui passe, mais aussi beaucoup d’autres courses. Je parle d’une culture du vélo qu’on n’a pas chez nous. Une culture tellement importante que même les gens qui ne sont pas super investis dans le milieu vont savoir s’exprimer dans des termes cyclistes. »
La jeune athlète passe maintenant entre 8 et 10 mois par année en Europe. Elle y a fait le saut chez les professionnels pendant la pandémie, sur les conseils de son mentor, Pascal Hervé, ancien cycliste français. « Il m’a dit, tu dois aller en Europe si tu veux courir », relate Émilie Fortin. Sans autre choix, car l’équipe continentale canadienne avait annulé sa participation aux courses internationales, elle s’est lancée. Avant Nice, elle a fait escale en Espagne, avec le club Bizkaia. Elle croit être en selle pour plusieurs années.
« En vélo, la maturité est atteinte autour de 25 à 30 ans. » Émilie Fortin, cycliste, Sprinter Nice Métropole
Même si elle poursuit ses études universitaires à distance, Émilie Fortin se dévoue totalement à son sport. Elle raconte rouler au moins 25 heures par semaine. Et les montées, c’est ce qu’elle préfère. « J’aime ça quand c’est difficile, dit-elle. Enchaîner les efforts, c’est ce que je préfère : moi, je suis une personne endurante. Je suis même meilleure quand ça monte. »
Personne ne sera surpris d’apprendre qu’un de ses cols préférés, c’est celui de La Marmotte dans les Alpes françaises. Sur une distance de 177 km, le cycliste doit grimper un dénivelé positif de plus de 5000 mètres. Courte distance avec montée fulgurante, c’est ce qu’Émilie Fortin aime. « Ça, c’est super intense », dira-t-elle sans vouloir dénigrer le Col du Nordet situé sur le territoire de Val-des-Lacs.
Émilie Fortin ne sait pas encore si elle sera sur la ligne de départ de L’Ascension du Col du Nordet Hillclimb cet automne. Cette année, elle priorise les courses avec son équipe européenne ainsi que les championnats canadiens. Mais oui, lorsqu’elle sera dans la région, la cycliste ira à coup sûr s’entrainer sur le chemin du Nordet, un impératif dans la région pour les adeptes de montée, croit-elle.
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