Ski alpin
La skieuse Valérie Grenier est prête pour les Olympiques
La skieuse franco-ontarienne Valérie Grenier enfile les entrevues depuis l’Italie, où elle séjourne en attendant son départ pour la Chine. Les Jeux olympiques approchent et la représentante du Club de ski Mont-Tremblant s’est qualifiée pour y participer. Tout cela malgré une blessure qui aurait pu tout gâcher.
C’était en plein cœur de la lutte pour obtenir son ticket pour les Olympiques. Le 11 décembre, Valérie Grenier a chuté sur les pentes de Livigno, en Italie. Les blessures aux jambes qui en ont résulté l’ont écartée des épreuves de la Coupe du monde pendant deux semaines. Pour le commun des mortels, on s’imagine mal s’élancer sur les pistes deux semaines après un diagnostic de fractures aux plateaux tibiaux. La skieuse revient sur les heures angoissantes qui ont suivi cet accident.
« C’était difficile, surtout pendant les 48 premières heures, parce qu’on ne connaissait pas l’ampleur de ma blessure. Selon l’information qu’on avait alors, c’était soit des contusions ou des fractures. On m’avait dit que des contusions prendraient deux semaines à guérir, alors que ce serait deux mois avec des fractures. J’avoue que c’est là que j’ai paniqué, parce que j’étais exactement à deux mois des Jeux », relate-t-elle. Malgré un diagnostic de fractures, on a finalement assuré à l’athlète qu’elle pourrait revenir à temps dans la course.
Ne pas baisser les bras
Au moment de cette pause forcée, Valérie Grenier avait participé à une seule épreuve de la Coupe du monde, où elle était arrivée septième. Un « super bon résultat », selon elle, mais qui n’était pas en soi suffisant pour lui assurer une place au sein de l’équipe canadienne en vue des Olympiques. Malgré la frustration de ne pouvoir participer aux prochaines courses, elle s’est assurée de suivre à la lettre le programme de réadaptation qu’on lui avait préparé. Ce n’était pas le moment de baisser les bras.
« Quand j’ai su que c’étaient des fractures mineures, j’ai réussi à rester positive et à réaliser que si je faisais le travail qu’il fallait, que ça allait être possible de revenir avant les Jeux », se remémore la skieuse.
Dès son retour sur le circuit, en janvier, Valérie Grenier a terminé quatrième dans la course de Kranjska Gora en Slovénie. Avec ce record personnel en poche, elle avait son ticket pour ses deuxièmes Olympiques en carrière. « Cela a été un peu surprenant et inattendu, mais je trouve vraiment cool d’avoir réussi en deux courses à me qualifier pour les Jeux », exprime-t-elle aujourd’hui.
« Après ma course à Kranjska Gora, on dirait que j’avais complètement oublié ma blessure. » – Valérie Grenier, membre de l’équipe nationale de ski alpin
Avant son départ pour les Olympiques, Valérie Grenier a pris part à une dernière course de la Coupe du monde, à Kronplatz, en Italie. Même si elle raconte avoir été un peu déçue de sa première descente, elle assure s’être tout de même sentie rassurée. « 11ème, c’est super bon pour moi, même si je voulais faire mieux, mais de voir que je suis capable de toujours être solide, dans le top-15, je pense que ça regarde bien pour les Jeux », prédit-elle.
« Depuis ma blessure je n’ai pas vraiment été capable de faire de la vitesse comme je le voulais. C’est pour ça qu’on a décidé de se concentrer pour les Jeux sur le slalom géant, et de laisser de côté pour l’instant le super-G », explique-t-elle.
À l’aube de son arrivée en Chine, Valérie Grenier parle de son état d’esprit: « Je suis extrêmement « focussée » sur ce que j’ai à faire et je ne laisse pas le contexte entourant les Jeux m’affecter. Me stresser ne changera rien à la situation, alors j’aime mieux me concentrer sur ce sur quoi j’ai le contrôle. »
Valérie Grenier, qui représente le Club de ski Mont-Tremblant, s’élancera aux Jeux olympiques sur les pentes dans les épreuves de slalom géant, sa « nouvelle discipline préférée ». (Photo gracieuseté)
Un message de Valérie Grenier
« Je suis extrêmement reconnaissante du support offert par les gens de Tremblant. Ça me fait tellement plaisir de lire tous vos mots d’encouragement et de voir qu’on me suit. J’adore le mont Tremblant, c’est vraiment ma montagne, c’est même la meilleure montagne selon moi! Alors un gros merci à tout le monde qui m’encourage, je l’apprécie énormément. »
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