Un exemple dans la région
La famille Duquette: une histoire de persévérance
Richard Duquette a vu des proches mourir d’un cancer relié à la cigarette. Le 18 avril 1983, il décide d’arrêter de fumer et commence à courir. Des années plus tard, ses fils ont suivi son exemple et ont vaincu leurs dépendances.
Originaire de Boisbriand, la famille Duquette a élu domicile à Mont-Tremblant il y a une dizaine d’années: Richard, Francine, sa conjointe depuis 47 ans et leurs fils, Jean-François, 39 ans, et Jean-Mathieu, 43 ans. Ces derniers ont tous deux développé un intérêt pour les sports d’hiver à l’adolescence ainsi que pour…l’adrénaline. Cette recherche d’un stimulant, parfois couplé à de mauvaises fréquentations, a abouti à une dépendance à plusieurs substances chez les deux frères, qui s’est poursuivie à l’âge adulte. Jusqu’à ce que, à tour de rôle, ils se rendent au bout du rouleau. Et décident de changer de vie.
« D’aussi loin que je me rappelle, mon père a toujours été un marathonien. J’ai fait mon premier 5 km à quatre ans et demi, j’avais déjà la piqûre à cet âge et un modèle de parent très actif. Adolescent, j’ai quitté tout ça pour faire la fête et les problèmes de toxicomanie ont commencé. Un jour, j’ai appelé mon frère pour lui dire que je n’étais plus capable et j’ai tout arrêté à la venue de mon premier enfant, il y a huit ans. Puis, j’ai commencé à courir, un km à la fois. Au début, ce n’était pas amusant du tout. Je faisais ça sur Le P’tit train du Nord et je revenais rouge comme une tomate, la patate dans le fond. Mais petit à petit, j’ai commencé à me faire un parcours de coureur et à m’inscrire à des évènements, puis ça s’est enchaîné. Aujourd’hui, le sport, c’est devenu ma drogue, et ça me donne une bonne éthique de vie », explique Jean-François.
Son frère a eu un parcours un peu différent. « J’ai aussi arrêté de consommer avant l’arrivée de mon premier enfant, mais j’ai fait une rechute peu de temps après. Je ne voulais plus de cette vie. Et en 2015, je me suis fait le plus beau des cadeaux, soutenu par mes parents: une thérapie qui m’a mené à l’abstinence. Maintenant, j’ai une belle vie avec mes enfants et, il y a un an et demi, j’ai commencé à courir avec mon père et mon frère. Cet été, j’ai couru mon premier 50 km au Mont Saint-Anne à Québec. Et j’ai eu ma première médaille! », dit pour sa part Jean-Mathieu.
Un apport majeur
Les trois hommes estiment que le sport leur a amené des bienfaits qu’ils n’auraient pas eus autrement. « C’est une vraie discipline de vie et un antidépresseur naturel. Quand tu cours dans le bois, il y a les racines, les roches, l’eau. Tu ne penses pas à autre chose sinon tu tombes. Ça te force à être dans l’instant présent, un peu comme la méditation », affirme Richard.
Depuis, ils sont devenus adeptes d’ultramarathons et continuent de prendre part à différents évènements sportifs tout au long de l’année en famille, la nouvelle génération incluse. « Nos enfants participent de plus en plus avec nous aux courses et aux entraînements, on veut leur transmettre ça. À date, mes enfants ont fait plus d’évènements officiels que moi! », lance Jean-Mathieu.
« Ici, pour s’entraîner, nous avons un terrain de jeu dans notre cour. Ce n’est pas donné à tout le monde. » – Jean-Mathieu Duquette
« Pour moi, les bienfaits se répercutent dans tous les domaines de ma vie, autant comme père de famille que professionnellement. Ça t’oblige à dépasser tes limites et ça t’ouvre des portes. Tu es mieux dans ta peau. Je me suis mis à mieux manger, à me poser des questions pour mon bien-être. Si je suis capable de courir pendant 24 heures, je suis capable de tout faire. Ça m’a enlevé beaucoup de barrières. Et tu n’es jamais déçu quand tu reviens d’une course, même si ça ne te tentait pas au début, même s’il ne fait pas beau », affirme Jean-François.
« Dans la sobriété, il y a des hauts et des bas. Mais quand j’ai goûté à la course, je me suis demandé pourquoi j’avais attendu tout ce temps. En nature, on voit des orignaux, des paysages. Ce sont des privilèges, ce n’est pas tout le monde qui voit ça. Je suis en paix et fier de moi, c’est devenu mon mode de vie. Et je donne un exemple à mes enfants qui, en retour, m’encouragent », poursuit Jean-Mathieu.
« La course, c’est accessible à tous. Tu as seulement besoin d’une paire de souliers. Ne serait-ce que d’aller marcher dans le bois, c’est une autre façon de voir notre région. Et l’exercice physique, c’est contagieux, c’est rassembleur et c’est inspirant pour tout le monde! », conclut Richard.
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