De plus en plus de jeunes et de femmes
Le golf se renouvelle grâce à la pandémie
La pandémie qui s’éternise a de quoi en décourager plus d’un. Du côté des parcours de golf de la région, toutefois, on mise sur l’adage « à toute chose, malheur est bon ».
Il faut dire que les saisons de golf 2020 et 2021 n’ont pas été catastrophiques pour le golf, loin de là. Alors qu’il n’y a pas si longtemps, on parlait d’un sport en perte de vitesse et de parcours vendus pour faire des projets domiciliaires, voilà que les verts sont de plus en plus achalandés. Et pas seulement par des aînés.
« Beaucoup de jeunes qui venaient jouer au golf avant avaient quitté parce qu’ils ont fondé une famille, ils avaient besoin d’un temps de pause nécessaire pour se poser dans la vie. Mais avec la pandémie, ils sont revenus. Ça nous donne un coup de jeune! », confie Isabelle Ménard, directrice du Golf Royal Laurentien à Saint-Faustin-Lac-Carré.
« Beaucoup de familles sont venues avec leurs enfants. Comme les sports de contact n’étaient plus permis, leurs jeunes se sont mis au golf. »-Isabelle Ménard
Bien qu’elle parle beaucoup plus de retours que de nouveaux adeptes du sport, elle voit néanmoins la clientèle changer avec la pandémie. « Depuis un an, on a beaucoup de familles, ce qui est quand même étonnant car le Royal Laurentien est très touristique. On offre surtout des forfaits. Avec la fermeture des frontières, plus de vacanciers que d’habitude sont venus dans nos chalets et ont commencé à frapper des balles », affirme-t-elle. Elle ajoute par ailleurs que la demande pour des cours de golf a augmenté, car les jeunes veulent ainsi savoir s’ils adhéreront au golf.
Ailleurs aussi
La situation du Royal Laurentien n’est pas unique. Au nord comme au sud du Grand Mont-Tremblant, on sent depuis l’été 2020 un regain d’intérêt pour le golf. Le Golf Val-Morin, entre Sainte-Agathe et Sainte-Adèle, a accueilli depuis l’ouverture de la saison 2020 plusieurs nouveaux membres: près de 125, affirme le directeur Martin Bergeron. Sur ce lot, les jeunes sont clairement plus nombreux qu’avant. « Je suis en hausse de 30% au niveau de mes classes intermédiaires », précise-t-il.
Même son de cloche du côté du Golf Nominingue, dans la municipalité du même nom. Celui-ci compte peu de membres, étant essentiellement touristique. La fermeture des frontières aurait pu lui faire très mal, mais étonnamment, il s’en est quand même bien tiré. « On a eu des réceptions, des tournois annulés à cause de la pandémie, mais l’hôtel a repris de la vigueur, confirme son directeur, Réal Croisetière. On voit aussi plusieurs retours, des gens qui avaient lâché pour toute sorte de raisons et qui reviennent chez nous. On voit aussi plusieurs jeunes et plusieurs femmes qui se sont mis au golf. »
Pas que les jeunes
Ce constat de M. Croisetière s’applique également au Royal Laurentien: on y compte de plus en plus de femmes sur les verts. Le club avait déjà beaucoup de membres et de clients féminins, mais leur nombre augmente. « Plusieurs veulent apprendre pour passer du temps avec leur conjoint. D’autres ont décidé de compenser pour les voyages de couple qu’ils ne feraient pas en venant jouer », déclare Mme Ménard. D’ailleurs, le club de golf, qui comptait déjà cinq tertres de départ pour couples, en a créé un 6ème pendant la pandémie pour un parcours plus court.
Une tendance à long terme?
Avec la fin de la pandémie, qui viendra tôt ou tard, faut-il s’attendre toutefois à voir un retour massif des nouveaux golfeurs vers leurs anciennes amours sportives? « Ça fait une différence, la pandémie, il n’y a pas de doute, croit Réal Croisetière du Golf Nominingue. Mais il y a d’autres facteurs qui jouent. Chez nous, nos frais sont plus bas qu’à Mont-Tremblant, par exemple. Avec les fermetures d’autres terrains de golf, souvent plus au sud, on voit aussi de nouveaux visages, des gens qui sont prêts à faire de la route pour venir jouer chez nous. »
Le directeur du Golf Val-Morin va dans la même veine: « Certains vont retourner à leurs anciennes activités, mais je dirais que chez nous la rétention va être bonne, car rapport qualité-prix, on est dur à battre », conclut Martin Bergeron.
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