Snowboard alpin
Arnaud Gaudet revient sur sa saison
Celui qui visait un podium aux Mondiaux de snowboard alpin pour sa dernière année dans les juniors peut dire mission accomplie! De retour au cœur du nid familial à Montcalm, Arnaud Gaudet et son père et entraîneur Patrik font un retour sur une saison différente, remplie d’apprentissages, de défis et de belles victoires.
Le jeune athlète de 20 ans n’a pas chômé cet hiver autant au niveau de l’entraînement que des courses. C’est à bord d’un VR que lui et son père ont vécu pendant quatre mois et demi en Europe sur le circuit FIS. Il revient avec une 6e place à la Coupe du monde PSL à Moscou et une 3e place à la Coupe du monde à Berchtesgaden, en Allemagne, son meilleur résultat en carrière.
« En slalom, je suis vraiment satisfait de ma saison, j’ai fait deux tops 10 sur quatre courses. J’ai eu plus de défis pour le slalom géant, mais à la fin j’ai retrouvé mes sens », confie le plus haut pointeur au Canada.
Patrik Gaudet considère que la saison a apporté à son fils une belle confiance et son lot d’expérience, surtout au niveau de l’adaptation aux lignes. « Il reste du travail à faire en géant et on s’entraîne pour être prêt à tout et pour bâtir de bonnes fondations pour qu’il se développe à son plein potentiel. Il y a une certaine pression qui vient du fait que maintenant seul le géant sera aux Olympiques », confie l’entraîneur.
Le VR, une formule gagnante pour le duo!
« L’idée du VR m’est venue à l’automne dernier alors que la pandémie battait son plein, raconte Patrik. Je me suis rappelé d’un athlète du circuit qui optait pour cette formule depuis trois ans. On a eu un bon contact en Slovénie pour la location d’un VR et on a passé plus de quatre mois ensemble à bord. »
Tantôt stationné aux mêmes hôtels que ses coéquipiers et tantôt au pied des pistes à la montagne, Arnaud a particulièrement apprécié les avantages de cette formule d’hébergement.
« Le fait de déjà être en bas des pistes le matin enlevait un niveau de stress. Aussi, les hôtels sont un vecteur important de propagation de la COVID-19. Tout était plus facile de cette façon. On n’avait jamais besoin de déplacer l’équipement et pour manger, ça simplifiait beaucoup la vie aussi. Comme les chalets étaient presque toujours fermés, j’avais la chance de pouvoir m’habiller et mettre mes bottes au chaud! J’avais ma bulle! »
La pandémie a apporté son lot de défi et de stress, mais un point positif selon l’athlète est assurément les montagnes désertées des touristes dans la plupart des pays visités. « On avait souvent la montagne juste pour nous, du jamais vu! »
Et la suite?
Encore beaucoup d’incertitude plane sur la prochaine saison, mais déjà Patrik songe au camp d’entraînement au Chili à la fin de l’été et début de l’automne pour travailler les fondamentaux avant de se déplacer en Europe et ensuite en Asie.
« C’est certain qu’on vise les Olympiques, mais il faut savoir que faire un podium dans cette discipline demande la perfection et c’est un seul moment à tous les quatre ans », précise Patrik, en ajoutant qu’Arnaud est un rider exceptionnel et que le globe de cristal est également un objectif tout aussi significatif pour lui.
Rappelons qu’Arnaud est le champion du tour Nord-américain depuis les trois dernières saisons (2018, 2019 et 2020). Ses résultats notables pour la saison 2019-20 comprennent une 13e place à la Coupe du Monde de Bad Gastein, ainsi que la médaille d’or aux Championnats Canadiens en PSL.
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