Jean-François Duquette court le Marathon de Montréal pieds nus
Le Tremblantois Jean-François Duquette a fait tourner les têtes et baisser les regards au récent Marathon de Montréal. Aligné au départ pieds nus, le coureur a attiré l’attention, pendant que le retard avant le coup d’envoi s’étirait.
« Les gens n’en revenaient pas. Les questions fusaient », mentionne-t-il à <@Ri>L’information du Nord<@$p>. Les enfants ont été les premiers à le remarquer: « Regarde le gars, il n’a pas de chaussures, il va courir nu-pieds », a-t-il entendu.
Les adultes se sont mis de la partie en versant dans l’humour. « Tu ne vas pas courir sans chaussures dans les rues de Montréal. Elles sont tellement abîmées qu’on ose à peine y rouler en automobile », lui a-t-on lancé.
Il s’attendait un peu à cette attention à vrai dire et il s’est prêté au jeu sans perdre de vue son objectif de longue haleine. Car oui, il a commencé à s’entraîner sans chaussures il y a plusieurs mois. En août, il a franchi une étape cruciale en courant le demi-marathon de Mont-Tremblant. Le tout était en prévision de l’ultime défi de Montréal, parcourir 42,2 kilomètres pieds nus.
« Vraiment, ça ne m’a causé aucune difficulté. Un moment donné, vers la fin de la course, j’ai pensé en moi-même que j’étais en train de réaliser le plus beau marathon de ma vie. Je planais dans un parfait état d’esprit », souligne-t-il à L’information du Nord.
Jean-François a franchi la ligne d’arrivée en 4 heures et 1 minute, un peu plus que son meilleur temps à vie, dans les alentours 3 heures et 40 minutes. « Le chrono m’importait peu à vrai dire », mentionne-t-il.
En harmonie avec la nature
Il a été bombardé de questions au fil des mois sur ses motivations de vouloir, dans l’esprit des gens du moins, rendre un exploit difficile tout bonnement pénible. « Je suis une personne avec un côté spirituel, qui veut vivre en harmonie avec son environnement. Courir pieds nus, c’est tout naturel », souligne-t-il.
Il a entamé son expérience graduellement. « J’ai commencé par marcher exclusivement nu-pieds, chez-moi, pendant presque un an, avant de m’aventurer à courir un kilomètre », a relaté l’athlète qui n’a jamais subi de blessures sérieuses liées à son habitude peu orthodoxe.
« Les gens me disent, Jeff, tu dois avoir développé une épaisse corne sous les pieds. Pas du tout, j’ai les pieds tout lisses », relate-t-il amusé.
Il se rit maintenant d’un certain marketing qui incite les coureurs à acheter des souliers toujours plus sophistiqués, plus renforcés et plus chers, soi-disant pour éviter les blessures et améliorer leurs performances. « Dans sa forme naturelle, le pied est parfaitement constitué pour la course », dit-il.
Pas un phénomène
Il ne se voit pas comme un phénomène. Il croit que quiconque peut courir pied nu s’il le veut, même s’il ne faut pas envisager l’exploit d’un marathon le premier coup. « C’est un processus. Les premières fois, il se peut que vous mettiez le pied sur une roche qui vous fasse crier ouch! Mais on s’endurcit », dit-il.
Tout ne tourne pas au tour de la course pieds nus, par ailleurs, pour le sportif, homme d’affaires (propriétaire de la marque Soulpeaks) et père de trois enfants. Il a une vie très chargée comme on le devine. Néanmoins, les épreuves d’endurance font partie intégrante de son existence et l’aident grandement à trouver bien-être et équilibre.
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