Daniel Blais enfile les gants de boxe à 45 ans
Daniel Blais s'est fait un cadeau inhabituel pour souligner ses 45 ans. Il est monté dans le ring pour livrer un combat de boxe.
Le boxeur amateur de Val-David a choisi de se faire le présent de relever un tel défi. «Ça m’excite et ça m’angoisse en même temps», mentionnait-il lorsque nous l’avons rencontré au club Boxe Plus de Mont-Tremblant.
Le Val-Davidois, un solide gaillard de 185 livres qui s’est battu dans la catégorie des mi-lourds, n’a pas un tempérament de bagarreur pourtant.
«C’est pour améliorer ma condition physique que je me suis rendu au gymnase. Je me suis inscrit à des séances de cardioboxe en 2008», s’est-il rappelé.
Et c’est sa conjointe Sophie Dominique qui lui a recommandé cette forme d’entraînement et l’a encouragé à s’inscrire.
S’attendait-elle toutefois à ce qu’il monte dans le ring pour faire un vrai combat de boxe?
«Elle a bien pris la chose. Elle n’a pas pu assister à mon premier combat à cause d’autres obligations et elle le regrette», a mentionné l’employé du bureau du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs à Mont-Tremblant.
Une courte «carrière»
Daniel Blais ne vise pas une longue expérience de boxe. Après son combat contre Douglas Leblanc de Drummondville, il veut s’inscrire à la compétition des gants de bronze, les championnats du Québec de boxe amateur pour débutants, qui se tiendront à Victoriaville au mois d’avril.
Le pugiliste de Val-David ne cachait pas une certaine crainte d’une blessure grave dans le ring. «C’est certain que le risque d’une commotion cérébrale m’a effleuré l’esprit. En même temps, le goût de relever le défi a été plus fort, a-t-il expliqué.
Il a deux filles et il ne voudrait certainement pas subir de blessures sérieuses. Néanmoins, les risques sont moins grands en boxe amateur puisque les pugilistes utilisent des gants de 16 onces et portent un casque protecteur dans des combats plus courts.
Il a par ailleurs passé tous les tests de condition physique exigés par la Fédération de boxe afin de livrer un combat.
«Je n’avais plus de force dans les jambes»
Daniel Blais est sorti de son premier vrai combat sans une égratignure…mais vaincu, le 20 février à Drummondville.
Il s’est incliné devant Douglas Leblanc par arrêt de l’arbitre au milieu du troisième et dernier round. «Je n’avais plus de force dans les jambes. Je n’étais plus capable de continuer», a-t-il mentionné.
Le boxeur amateur a succombé au stress. «Le fait de me battre dans ma ville natale devant plus de 100 personnes, dont mon frère, son fils et de mes amis, m’a amené un deuxième adversaire très coriace: le stress», a-t-il relaté.
Il se croyait prêt pourtant, a-t-il dit, mais il a constaté que s’entraîner en gymnase est une chose et la préparation mentale, une autre. «J’étais fin prêt physiquement, mais peut-être pas mentalement».
Il s’est retrouvé à respirer difficilement entre le premier et deuxième round s’étouffant même en buvant de l’eau. En fin de compte, les jambes étaient de plus en plus molles et au milieu du dernier round, il n’en pouvait tout simplement plus.
«J’ai reculé le dos appuyé contre les câbles sans avoir reçu un seul coup de poing. L’arbitre est venu me voir pour me demander si ça allait. Je n’ai pas pu faire autrement que de lui dire que je ne pouvais pas continuer dans cet état-là», a-t-il relaté.
Son entraîneur Pascal Williams a tout de même loué sa technique de boxe dans le ring. «Il était capable de se battre avec l’autre gars. Il s’est bien défendu. Il n’a pas reçu un seul mauvais coup. C’est la nervosité qui l’a eu. Quand on n’a jamais disputé un vrai combat, ce n’est pas facile à gérer», a-t-il mentionné.
Daniel Blais n’est pas découragé. Il est prêt à se battre contre Douglas Leblanc dans un combat revanche si ce dernier le souhaite. De même, il veut s’entraîner plus fort que jamais pour les Gants de bronze au mois d’avril, à Victoriaville.
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