Samuel Ouimet, premier curé de Saint-Jovite
Une chronique de Jocelyne Patry, présidente de la Sopabic (Société du patrimoine du bassin inférieur de la rouge et de la chaîne géologique du Mont-Tremblant inc.)
Dès le milieu des années 1870, le curé Labelle songe à envoyer un prêtre pour desservir les nouvelles missions du Grand-Brûlé, de la Repousse et de la Chute-aux-Iroquois. L’abbé Samuel Ouimet, né en 1849, fils d’Aurélie Desjardins et de François Ouimet, vient d’être ordonné prêtre le 19 juillet 1874 dans sa ville natale Saint-Jérôme et il est pressenti pour ce poste.
Fier d’être nommé pasteur de cette grande mission et très au fait du projet du curé Labelle, le jeune abbé, débordant d’énergie, devient curé résidant du Grand-Brûlé en août 1878. Ce même automne, il demande à Mgr Thomas Duhamel une pierre d’autel consacrée afin de commencer la construction de son presbytère-chapelle. Les deux années suivantes, le curé s’occupe avec bonté et dynamisme de ses missions tout en cherchant du financement pour cette importante réalisation.
En 1879, il inaugure l’usage des registres de la paroisse de Saint-Jovite. Le 15 février 1880, le jour même de la fête de Saint-Jovite et Saint-Faustin, il célèbre sa première messe paroissiale dans la vaste pièce du second étage, à peine terminée. La nouvelle paroisse se développe rapidement. En 1882, on compte déjà 150 familles et la chapelle devient vite trop petite. L’année suivante, l’évêque lui accorde la permission d’ériger une église.
Après plusieurs démarches pour trouver des fonds et les sacrifices monétaires de ses paroissiens, le 19 décembre 1889, c’est un Monseigneur Antoine Labelle très ému qui bénit la belle église de son fidèle ami. Dès les premières années, le curé Ouimet initie la formation d’une commission scolaire locale, s’assure de l’implantation d’écoles de rang et inaugure un couvent en 1890 pour lequel il a fait beaucoup de démarches.
Mais le curé Ouimet ne s’intéresse pas seulement à édifier des bâtiments, il visite ses ouailles, réconforte les malades, accompagne les mourants, aide les familles les plus démunies tout en célébrant tous les offices y compris dans les missions n’ayant pas encore de prêtre résidant. On le dit affable, généreux et diplomate. Il aménage un grand jardin sur le terrain de la fabrique et échange avec les colons sur les méthodes de culture. Ces grandes qualités et son dévouement dans la colonisation du Nord mènent Samuel Ouimet au titre honorifique de Monseigneur en 1913. Lorsqu’il s’éteint, en 1918, son église est trop petite pour recevoir tous les témoignages d’estime des membres de sa paroisse et des environs.
Pour plus de renseignements : Société du Patrimoine SOPABIC. Tél. : 819-717-4224
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