Chronique « Pour et par les jeunes »
La confiance en soi
(Par Amélia Filteau, étudiante en sciences humaines au Centre collégial de Mont-Tremblant) Durant l’adolescence, on passe par plusieurs phases complexes qui sont susceptibles de nous faire vivre des montagnes russes d’émotions incomprises. Au cours de cette période, la confiance en soi est durement mise à l’épreuve et peut même s’effondrer.
Dans mon cas, cette confiance en soi n’était nullement présente, entre autres parce que je ne me sentais pas du tout à l’aise avec mon corps qui ne s’associait à aucun stéréotype féminin de mon âge. J’avais un surpoids assez visible depuis mon jeune âge et j’en étais extrêmement intimidée et gênée, au point que je m’empêchais de faire certaines activités. Aucune de mes amies n’avait la même crainte que moi, car elles cadraient, elles, dans les fameux clichés que la société d’aujourd’hui nous impose.
Par exemple, les sorties à la piscine n’étaient pas pour moi, puisque le fait de devoir porter un maillot en public m’était tout simplement inimaginable. Autre exemple: à l’école, le style à la mode (les skinny jeans et les crop tops) n’était pas pour moi non plus, car je n’avais supposément pas le corps pour porter celui-ci. Donc, mon style vestimentaire n’était pas selon la « tendance ». Ces exemples montrent bien qu’on se laisse constamment influencer par les standards sociaux, et ce, dans plusieurs petits aspects anodins de la vie.
Être mince, être grande, être élancée, tous ces stéréotypes, on les voit partout, que ce soit à la télé, dans les publicités ou encore sur les réseaux sociaux. Il est supposément meilleur pour la santé d’avoir un IMC (indice de masse corporelle) parfait, mais, dans les faits, ce n’est pas toujours le cas. Moi-même, j’ai été influencé par mes craintes non fondées j’ai succombé à la tentation d’être une personne qui entre dans le fameux cliché du « corps parfait » tant chéri par la société d’aujourd’hui. À l’âge de quatorze ans, j’ai décidé de perdre énormément de poids, mais pas de la bonne façon. J’ai coupé dans la nourriture, je pouvais même sauter un repas, ce qui n’est vraiment pas la solution. Oui, j’en ai perdu des livres, on peut même dire que j’ai fondu, mais, encore aujourd’hui, je ne me sens pas correspondre au cliché Instagram.
Pourtant, même avec un surpoids, on peut se faire aimer, on peut vivre pleinement sa vie et on peut par-dessus tout s’épanouir, comme on le désire vraiment. Le petit bourrelet qui apparaît lorsqu’on s’assoit, il est au fond totalement normal et ça ne sert à rien de le cacher. Alors, après mûre réflexion sur le sujet, je me suis dit que, peu importe le nombre qui apparaîtra sur le pèse-personne, je peux réussir et amplement rayonner dans la vie. Ce n’est pas un nombre qui définit la personne que l’on est et encore moins les soi-disant standards de la société.
En conclusion, que tu sois plus ronde, plus mince, plus petite ou plus grande, tu dois garder à l’esprit que tout le monde a un complexe qui le fatigue sur lui-même. Il faut juste apprendre à vivre avec celui-ci pour qu’en retour la société voie que tu es fière d’être toi-même et que ton imperfection fasse de toi une personne unique en son genre.
*Toutes les deux semaines, L’info du Nord publiera dans ses pages un texte écrit par un étudiant du Centre collégial de Mont-Tremblant. Cette chronique « Pour et par les jeunes » est rendue possible grâce à la participation des étudiants qui prennent la plume et de l’enseignant en français Alexandre Dupuis-Plamondon, impliqué dans ce projet depuis le premier jour. Nous sommes très heureux de cette belle collaboration donnant la parole aux jeunes de la communauté étudiante d’ici.
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