Réplique des citoyens à l’ex-DG de Saint-Faustin-Lac-Carré
Dans sa réaction à la position de l’Union des citoyens (UDC) sur l’entente relative à la sablière-carrière, il faut déplorer le ton arrogant voire méprisant de M. Brisebois et son oubli du devoir de réserve d’un ex-fonctionnaire. Mais au moins, on sait maintenant que, depuis le début, la carrière était voulue par l’administration municipale qui se gardait bien de le dire.
On comprend mieux alors pourquoi M. Brisebois a refusé de demander au ministre de l’Environnement d’adopter un nouveau règlement municipal sur la base de la proposition principale de l’UDC, soit des normes plus modernes sur le bruit, et pourquoi il a refusé de les inclure dans l’entente. Ces normes sont basées sur le dépassement du bruit de fond (5 décibels le jour et 3 décibels la nuit), paramètre incontournable pour déterminer la nuisance sonore selon les spécialistes. En septembre 2015, cette proposition fut confirmée haut et fort par un avis scientifique étoffé produit par l’Institut national de santé publique du Québec. Ces normes étaient-elles susceptibles de mettre le projet en péril?
La carrière est une nécessité dit-il? Il y a bien sûr des besoins d’agrégats pour les routes, mais la nécessité d’une 3e carrière dans un rayon de 10 km et une 54e dans la région des Laurentides? Une carrière collée sur un village où «un petit groupe» d’environ 500 citoyens sur 3500 est préoccupé par cette industrie. Il y a là un problème d’acceptabilité sociale, surtout avec la volonté gouvernementale d’en tenir compte dorénavant.
L’entente comporte des aspects positifs et nous ne doutons pas que l’administration municipale s’est efforcée de diminuer les inconvénients du projet. Un peu exagéré de considérer que c’est du développement durable. Mais, ce ne sont pas les ententes, ni les lois spécifiques, ni les pouvoirs publics qui déterminent si les inconvénients sont acceptables ou pas, ce sont les avancées de la science et l’avis des spécialistes. S’il y a lieu, les tribunaux utilisent ces avis pour appliquer le Code civil (article 976) et déterminer si les inconvénients sont normaux ou anormaux. A-t-on déjà oublié le jugement Langlois suite au recours collectif sur les motoneiges?
On nous dira que l’entente prévoit des mesures d’atténuation comme des murs anti-bruit. La sablière sera probablement moins nuisible. Mais qu’en sera-t-il des impacts du forage et du dynamitage de la carrière? Qui vérifiera l’effet des mesures? L’entente ne prévoit aucune mesure de contrôle des niveaux sonores maximums. Le projet aurait été mis en danger?
Dans l’intérêt général, la municipalité devrait installer un système d’évaluation permanente du bruit, même si c’est pour contrôler une norme dépassée. L’avis scientifique de l’Institut national de santé publique du Québec fait la promotion d’un tel système de surveillance du bruit en continu.
Les membres de l’UDC,
Saint-Faustin-Lac-Carré
Pour voir la lettre ouverte de Jacques Brisebois à laquelle l’UDC répond aujourd’hui, cliquez ici.
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