Un peu d’histoire
Pourquoi continuer de déménager le 1er juillet ?
Chaque année, la date du 1er juillet est synonyme d’angoisse pour près de 20% des ménages québécois qui déménageront dans la province.
C’est du moins ce qu’indique l’enseignant en sociologie au collège de Mont-Tremblant Alexandre Laplante. « Pourtant, il n’y a aucune obligation légale de mettre fin à son bail à cette date, c’est vraiment resté une coutume et c’est assez particulier au Québec », mentionne le spécialiste qui ajoute qu’une équipe de la BBC s’était même déplacée au Québec à la fin des années 1990 pour comprendre le phénomène.
Pourquoi le 1er juillet ?
À l’origine, la tradition de la journée de déménagement a été mise en place par le gouvernement colonial français de la Nouvelle-France qui interdisait aux propriétaires de logements d’évincer leurs locataires avant l’arrivée du printemps.
À cette époque, la loi française du 18e siècle, comme à d’autres endroits dans le monde, fixait le « jour du déménagement » au 1er mai. Cette loi prévaut jusqu’au milieu des années 1970, où les baux locatifs expiraient le 30 avril poussant les ménages à quitter leur logement le 1er mai. Afin d’éviter de perturber l’année scolaire, le gouvernement du Québec vote une loi en 1975. Celle-ci décrète que les baux doivent désormais se terminer le 30 juin.
Une coutume
Instaurée tel un rituel au fil du temps, la journée des déménagements se veut aussi un rendez-vous social où l’on fête l’occasion d’un nouveau départ. « C’est un phénomène culturel qui est unique au Québec. Certains vont proposer que ce fût pour faire un pied de nez à la Fête du Canada, mais je ne crois pas qu’il faut trop adhérer à cette explication. Si cette tradition s’est installée, c’est que cela a certainement amené un gain sur le plan logistique. Aussi, cette modification avait un souci de protection des locataires dont l’objectif était d’enchâsser les droits des locataires par rapport aux propriétaires », propose Alexandre Laplante.
Une tendance à la baisse ?
Selon un sondage réalisé du 1er le 31 mai 2023 par Hellosafe auprès de 452 répondants québécois qui prévoyaient déménager dans les 6 prochains mois, 83,5 % des personnes interrogées ne pensaient pas déménager le 1er juillet.
Parmi les raisons évoquées pour expliquer leur décision, 31,7% des répondants ont indiqué que les coûts pratiqués par les déménageurs étaient la principale raison de leur décision. 39,8% mentionnent le fait d’avoir un bail qui ne commence pas exactement au 1er juillet et 13,7% ont quant à eux pointé du doigt la peur des encombrements routiers du 1er juillet.
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