Chronique no.1 d’une série de 5
Un grand prédateur essentiel à la santé des écosystèmes
Commandité par le Parc national du Mont-Tremblant
Grand canidé longtemps méconnu, persécuté jusqu’à disparaître dans certaines parties de l’Amérique du Nord, le loup semble retrouver, depuis quelques décennies, ses lettres de noblesse. Il est aujourd’hui considéré comme étant une espèce clé nécessaire au maintien de l’équilibre des écosystèmes.
Depuis un moment déjà, les scientifiques considèrent déjà que le loup joue un rôle écologique central. Par sa présence à la tête de la chaîne alimentaire, il participe à la régulation du nombre de proies sur son territoire, évitant ainsi une surabondance d’herbivores pouvant compromettre la régénération végétale. Chez les canidés, cet équilibre à long terme entre les prédateurs et leurs proies s’exerce depuis plus de 40 millions d’années!
Un exemple bien connu de cette régulation est celui de la réintroduction du loup au parc national de Yellowstone aux États-Unis en 1995. Plus de 70 ans après sa disparition, son retour a contribué à diminuer la trop grande densité de wapitis sur le territoire. De plus, en réinstaurant la peur auprès de ses proies, le loup aurait forcé celles-ci à se déplacer davantage et à brouter moins intensément aux mêmes endroits. Tout ceci aurait entraîné une meilleure régénération de la végétation, entre autres en bordure des cours d’eau, amenant une plus grande stabilité des berges et une baisse de la dégradation des habitats aquatiques. Selon les biologistes ayant étudié ce phénomène de cascade trophique, c’est l’augmentation de cette nourriture qui a permis la hausse subséquente des populations de castors et de bisons.
Aussi, l’augmentation de l’abondance de certains arbustes fruitiers, épargnés à la suite de la diminution des herbivores, aurait même eu un effet positif sur les populations de grizzlis! La dominance du loup sur le coyote aurait par ailleurs provoqué une diminution du nombre de ce dernier d’environ 50 %. Cela permet aujourd’hui d’observer une plus grande diversité de rongeurs et le retour de certains oiseaux nicheurs sur le territoire, puisque ces proies, recherchées par le coyote, sont peu intéressantes pour le loup.
Personne ne s’attendait à ce que la réintroduction du loup au parc national de Yellowstone ait une telle incidence sur le milieu naturel. En plus d’augmenter la biodiversité, le loup aurait influencé positivement le réseau hydrographique. Ce succès général lui aura finalement permis de recoloniser des territoires adjacents au parc, favorisant la pérennité de ce grand prédateur essentiel à la santé des écosystèmes.
Toutefois, bien que la réussite de cette démarche soit indéniable, il n’en demeure pas moins que la situation du loup en Amérique du Nord reste préoccupante à plusieurs endroits. Au Québec, même s’il occupe encore une grande part de son aire de répartition historique, il est complètement disparu au sud du fleuve St-Laurent. En plus d’être souvent considéré à tort comme étant nuisible, le loup est plus que jamais menacé par les différentes activités humaines.
Qu’en est-il de la situation du loup à l’échelle régionale pour les Laurentides et Lanaudière? Suivez notre dossier sur le loup dans les prochaines semaines pour en savoir plus!
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Dans le cadre de sa mission de conservation, le parc national du Mont-Tremblant sollicite les citoyens des municipalités périphériques afin de les sensibiliser à l’importance de protéger le loup, grand prédateur essentiel à la santé des écosystèmes. De récentes études ont démontré que toutes les meutes de loups du parc utilisent aussi l’extérieur du territoire afin de combler leurs besoins, les rendant beaucoup plus vulnérables aux différentes menaces anthropiques. Pour en savoir plus, consultez le www.sepaq.com/pq/mot/loups
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