La Traversée des Laurentides, plus connue sous le nom de TDL, est un événement incontournable pour les amateurs de ski hors-piste. Créée en 1974, elle est née de la passion de deux aventuriers, Pierre Gougoux et Roberto Londei, qui souhaitaient proposer une expérience différente, axée sur les sentiers de l’arrière-pays. « À l’époque, c’était quasiment entre amis, 10, 12, 20 personnes, mais rapidement, ça a grossi », explique Louis Lamarre, président du comité organisateur de la TDL. Inspirée par des événements comme le Marathon Canadien de Ski, la TDL s’est développée au fil des années en gardant son ADN : elle accueille aujourd’hui une centaine de skieurs hors piste qui profiteront de longues journées de ski dans une ambiance conviviale et dans des conditions parfois exigeantes, à travers des paysages hivernaux.

Un système de parrainage

Participer à la TDL, c’est s’engager dans une aventure physique et psychologique. « Les journées sont longues, souvent entre 35 et 50 kilomètres, avec des montées de montagnes et des descentes techniques. Ce n’est pas à la portée du premier venu », précise le président du comité organisationnel.

Pour garantir que les participants soient prêts, la TDL repose sur un système de parrainage. « Le parrainage, c’est pour s’assurer que les nouveaux qui rentrent savent à quoi s’attendre. Leur parrain, qui a déjà fait 2-3 TDL, les aide à se préparer et veille sur eux pendant les premières journées », explique Louis Lamarre.

Il ajoute : « Sur une journée de TDL, il faut être capable de gérer le froid, les embûches et les imprévus sans baisser les bras. C’est souvent plus psychologique que physique. »

Un parcours dans les joyaux des Laurentides

Pour cette édition classique, les participants exploreront des endroits emblématiques comme la montagne Noire, le mont Kaaikop et les sentiers patrimoniaux qui relient les villages. « Ce qui est surprenant, c’est qu’on décroche complètement de la civilisation, tout en étant proche. On traverse des routes et, tout à coup, on retombe dans la forêt », explique M. Lamarre.

Chaque journée commence tôt, souvent dès 6 h 30 ou 7 h, avec un départ sur les skis. Les journées se terminent parfois à la lumière de la frontale, une expérience mémorable pour les skieurs.

Préserver les sentiers et l’esprit du hors-piste

Au-delà de l’aventure, la TDL joue un rôle essentiel dans la préservation des sentiers patrimoniaux. « C’est majeur de garder ces sentiers-là ouverts. Malheureusement, avec la croissance des villes, certains réseaux se fragmentent, et on ne peut plus passer. La TDL cherche à les garder vivants », précise Louis Lamarre.

Conseils pour les débutants

Pour ceux qui envisagent de tenter l’aventure, M. Lamarre conseille de s’initier d’abord au ski hors-piste en participant à des sorties plus courtes avec des groupes locaux. Il se veut rassurant : « Pour ta première journée, c’est normal d’être stressé, mais regarde autour : c’est du monde plein de bonne volonté qui peut t’aider. » Il souligne aussi l’importance de rester serein : « Il ne faut juste pas partir en peur et aller trop vite puis avoir trop chaud. On est toujours capable d’aller un peu plus loin.  Il faut juste faire confiance à son corps, le respecter, et absolument tout va bien aller. » Que ce soit pour une première expérience ou pour un habitué, l’édition 2025 promet de raviver l’esprit d’aventure dans les vastes étendues enneigées des Laurentides.

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