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Piloter un avion seul, à 14 ans

Publié le 29 juillet 2024 par Gabrielle Sarthou

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Gabrielle Sarthou

Journaliste | gsarthou@medialo.ca

Fréderik Veser, de Mont-Tremblant, s’est lancé dans les airs pour son premier vol solo le 9 juillet, âgé de seulement 14 ans et un jour à l’aéroport de Saint-Jovite. Il devient ainsi un des plus jeunes pilotes solo au Canada à voler sur une piste en gazon.

Fréderik Veser a toujours rêvé d’être pilote. (Photo gracieuseté)

Cet exploit a eu lieu sous la supervision de son instructeur Mika Auger.

Un record ?

Pour devenir pilote au Canada, il faut obtenir une licence fédérale de Transports Canada, avec une limite d’âge minimale de 14 ans pour avoir le permis « d’élève-pilote ». Afin d’obtenir ce permis, l’élève doit, entre autres, faire un premier vol solo. Fréderik Veser avait accompli toutes ses tâches avant d’atteindre cet âge et a attendu son anniversaire pour effectuer son vol. Malheureusement, des problèmes de météo se sont présenté le jour prévu, et le vol a dû être reporté au lendemain.
« Sans entrer dans les recherches, je présume que Fréderic est actuellement l’élève pilote solo le plus jeune d’avoir accompli ça », affirme son père, Marc Veser. « Avoir réussi tout ça, à 14 ans et un jour, c’est un périple. Ça prend de l’étude, le test médical, le pouvoir-faire, 15h de vol avec un instructeur, ça prend quelqu’un qui est à l’aise de le faire, quelqu’un qui maitrise un avion. »
L’aéroport de Saint-Jovite, une piste en gazon ultra-difficile et non contrôlée, a été le théâtre de cet exploit. Le frère aîné de Fréderik, Alexandre, âgé de 15 ans, avait également réalisé son propre vol solo la semaine précédente.

Premier solo

Fréderik a donc effectué ce qui est nommé dans le jargon de l’aviation le « premier solo », cette manœuvre standard où le pilote décolle, monte, effectue un circuit et atterrit. Cette étape cruciale marque certainement le début de sa future carrière de pilote. « J’ai tout le temps voulu être dans les airs, affirme Fréderik. Il y a un peu de stress quand tu commences, mais après, tu réalises que ce n’est pas si pire. » Un conseil pour ceux qui aimeraient devenir pilotes ? « Croire en soi-même, se faire confiance, » a déclaré Fréderik, résumant ainsi son expérience.

La fierté des parents

Marc Veser, le père de Fréderik, a exprimé sa fierté : « J’ai des frissons quand j’y pense. C’est stressant d’envoyer un enfant de 14 ans dans un avion tout seul dans les airs. Il y a des parents qui pensent qu’on est complètement fou. Mais il a été bien encadré. Il a fait un cours complet, des tests compliqués, et a obtenu une note de 96%. Je suis extrêmement fier de lui. »
Annie Thibeault, la mère de Fréderik Veser, a partagé ses émotions : « Fréderik est né là-dedans. Son père et son grand-père étaient pilotes. Quand je l’ai vu décoller, j’avais hâte qu’il réatterrisse, je faisais les 100 pas sur la piste. Les instructeurs ont des règles à respecter, des critères spécifiques à rencontrer, s’ils ont jugé qu’il était apte à y aller, c’est parce qu’il était prêt à le faire. C’est certain qu’il y a toujours une petite incertitude dans le cœur d’une maman. Tu espères qu’il n’arrivera rien. »
Elle ajoute que c’est une passion familiale et que cette réalisation ouvrira certainement des portes à Fréderik. En réalisant son premier vol solo à seulement 14 ans et un jour, le parcours de Fréderik Veser témoigne de ce que l’on peut accomplir avec passion, préparation et soutien familial.

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