Oui ou non, Saint-Faustin-Lac-Carré deviendra-t-elle Mont-Blanc?

Référendum

Publié le 2 novembre 2021 par Véronique Piché

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Véronique Piché

Journaliste de l’Initiative de journalisme local | vpiche@infodunord.ca

Le 7 novembre prochain, les citoyens de Saint-Faustin-Lac-Carré sont invités à se prononcer sur le changement de nom de leur municipalité lors d’un référendum.

Municipalité de Saint-Faustin-Lac-Carré ou de Mont-Blanc? Le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) avait fixé la date du scrutin référendaire au 31 mai 2020, mais en raison de la pandémie, celui-ci a été reporté au 7 novembre 2021. (Photo L’info du Nord – Véronique Piché)

« Souhaitez-vous, oui ou non, que la Municipalité de Saint-Faustin-Lac-Carré change son nom en celui de Municipalité de Mont-Blanc? » Cette question, dictée par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), sera celle posée aux citoyens habiles à voter de la municipalité de quelque 3500 habitants. Ce référendum sera tenu en même temps et au même endroit que les élections municipales. Les avis ont déjà été envoyés à chaque adresse civique.

Jean-Simon Levert, maire élu sans opposition et déjà assermenté, était conseiller au sein du précédent conseil municipal, celui-là même qui avait entamé les procédures associées au changement de nom. Toutefois, en tant que maire, Jean-Simon Levert ne souhaite pas partager sa position. « Je vais prendre le parti que les citoyens choisiront », dit-il.

Oui

Sébastien Millette rappelle que son arrière-arrière-grand-père est un des premiers colons à être venus s’installer dans ce qui s’appelait alors « le canton de Wolfe ». Après La Repousse, Saint-Faustin, Lac-Carré, Saint-Faustin-Station et Saint-Faustin-Lac-Carré, « Mont-Blanc, c’est la même histoire, mais avec un nouvel avenir », dit-il.

Le porte-parole du Oui soutient que pour attirer de nouveaux résidents et des entreprises, il faut créer un engouement. Son argumentaire s’appuie sur la Vision stratégique, adoptée en 2019. « Saint-Faustin-Lac-Carré a besoin d’une nouvelle image, explique Sébastien Millette. Depuis les fusions, on est pris avec ce nom-là. » Selon lui, cette étape permettra de ne plus être le « village d’à-côté ». Même si cela représente un investissement, il croit qu’avec ses kilomètres de chemins et ses 52 lacs, en fin de compte, on aura les moyens d’offrir de meilleurs services aux citoyens.

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« Le Mont Blanc est un repère important pour les milliers de personnes qui transitent sur la 117. Alors il faut se servir de cet emblème. [En ce sens], c’est commun de nommer un village selon la montagne la plus proche, comme à Sutton ou à Mont-Tremblant », dit-il. Cela dit, Sébastien Millette souligne que les secteurs de Saint-Faustin et de Lac-Carré seraient toujours affichés.

Non

Normand Diotte, candidat indépendant au poste de conseiller dans le district 3, voit les choses autrement. Le représentant officiel du camp du Non considère que l’ancien conseil municipal n’a pas démontré que le nom Saint-Faustin-Lac-Carré cause préjudice au développement de la municipalité. « Est-ce qu’on va flusher notre nom parce qu’un maire ne le trouvait pas assez in? », demande-t-il. Selon lui, la théorie de la mise en valeur d’un village grâce à une nouvelle image n’a pas fait ses preuves.

« Notre municipalité est tombée dans le panneau, et on a fait faire une étude de marketing », dit-il. Selon M. Diotte, si l’on souhaite attirer des résidents et investisseurs, il faut plutôt miser sur la création d’attraits, notamment en culture et loisirs.

Normand Diotte soutient que changer de nom coûtera « trop cher ». Il ne croit pas à l’évaluation présentée par l’équipe municipale précédente. Selon lui, on devrait davantage parler d’une dépense de 100 000$ que de 50 000$ pour la municipalité, d’autant qu’il faut aussi tenir compte du coût en matière de temps et de matériel (chèques, affiches, papeterie, etc.) pour les entreprises et individus.

« Tout cela crée de la confusion. Saint-Faustin-Lac-Carré, c’est un village qui existe depuis 150 ans, et les gens connaissent ça », conclut-il.

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