«Notre mission, c’est de faire découvrir des choses»
Même si elle existe depuis 20 ans, l’innovation reste une clé majeure du succès pour la microbrasserie La Diable.
Le fait de se trouver dans un endroit touristique l’a beaucoup aidé en ce sens. Même s’il faut éduquer le client à chaque fois, contrairement au Saint-Arnould qui a une plus grande clientèle d’habitués, les propriétaires Pierre Jasmin et André Poirier voient dans ce roulement de bons côtés.
«Nous avons des bières qui font partie du menu à un moment précis de l’année, car on sait que la demande est là, avance André Poirier. Mais comme la clientèle bouge, on peut aussi s’amuser à créer plus de nouvelles bières. Nous avons par exemple notre bière du mois, qui change 12 fois par année. Ça nous permet d’explorer tout en faisant un bon outil de marketing», glisse-t-il.
C’est d’ailleurs un peu le but des microbrasseries artisanales comme La Diable: innover constamment. «Notre mission, c’est de faire découvrir des choses au public, affirme M. Poirier. Au départ, quand Pierre et moi nous sommes lancés dans cette aventure-là, c’était notre but: avoir à la même place des bières de toutes les couleurs, de toutes les saveurs et de toutes les amertumes.»
Encore des enjeux
Les deux hommes avaient, de toute évidence, flairé la bonne affaire: les microbrasseries n’ont jamais été aussi populaires au Québec. Pourtant, il y a 20 ans, c’était loin d’être joué pour les brasseurs artisanaux. «Une chance que les premiers ne se sont pas plantés, lance André Poirier. La qualité était au rendez-vous et on est resté à jour des tendances: la clientèle ne pouvait que grossir.»
Il reste cependant des défis pour les microbrasseries: plusieurs broues-pub aimeraient notamment pouvoir vendre leur bière pour emporter à l’extérieur des murs de leur établissement. La loi actuelle oblige à une consommation du produit sur place uniquement. «Pour certains, c’est une question de survie», confirme M. Poirier.
Ce n’est pas le cas cependant de La Diable, qui ne mise pas sur l’embouteillage à grande échelle du produit, mais plutôt sur son changement fréquent. La modification de la loi pourrait cependant permettre la réalisation d’un vieux rêve pour les deux brasseurs: permettre à leurs clients de repartir avec une bouteille-souvenir.
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