Ça brasse depuis 20 ans à Tremblant
C’est en décembre 1995 que la microbrasserie La Diable ouvrait ses portes à la Station Mont Tremblant. Ses propriétaires, Pierre Jasmin et André Poirier, ne se doutaient pas alors de tout le cheminement qui les attendait.
Les deux hommes faisaient figure de pionniers dans le domaine en 1995. Les premières microbrasseries québécoises voyaient alors le jour et les palais commençaient tout juste à se faire aux bières belges, qui apparaissaient sur le marché. Ils étaient également les premiers dans la région: le Saint-Arnould, dans le secteur Saint-Jovite, a ouvert un mois plus tard. Aussi, ça n’a pas été évident de se voir accorder un prêt par une institution financière.
«Il a fallu qu’on frappe à plusieurs portes avant de finalement avoir de l’argent, se rappelle André Poirier. Même une fois ouvert, les premières années n’ont pas été faciles. Mais on a eu la chance de bénéficier du développement de Tremblant par Intrawest, et après cinq ans, on a commencé à faire des profits.»
Comme la cuisine
Les deux hommes avaient visité beaucoup de microbrasseries avant de se lancer dans cette entreprise. Pierre Jasmin brassait déjà à la maison, mais avoir un broue-pub permettait de s’équiper davantage pour créer des produits encore plus uniques. «Si tu aimes la cuisine, tu vas aller explorer des nouvelles recettes. C’est la même chose avec la bière!», lance André Poirier.
C’est ainsi qu’une gamme de six bières a été créée au départ, mais de nouvelles créations se sont constamment ajoutées en vingt ans. Les plus gros vendeurs sont restés, les autres changent fréquemment.
On remarque d’ailleurs deux grandes thématiques dans les noms de bières de La Diable: la religion (la 7e ciel, l’extrême-onction…) et le ski (la double noire…). «C’est simplement parti du nom de la rivière du Diable, qui coule au pied du mont Tremblant. On est parti de là et on s’est amusé, confie M. Poirier. Le ski est arrivé après, à cause du marché dans lequel on évolue.»
Après vingt ans, la rentabilité est au rendez-vous et La Diable profite de l’engouement actuel pour les microbrasseries. Pas mal pour deux «pelleteux de nuages», aux dires des banques de 1995.
Voir plus de : micro-brasseries
«Notre mission, c’est de faire découvrir des choses»
Même si elle existe depuis 20 ans, l’innovation reste une clé majeure du succès pour la microbrasserie La Diable.