Horticultrice, humoriste, massothérapeute, cuisinière, écrivaine, conférencière et animatrice de télévision, Marthe Laverdière s’est révélée sur les réseaux sociaux en 2016. Depuis, elle est devenue l’une des personnalités les appréciées du public, les apprentis jardiniers comme les autres. Pourtant, elle n’aurait jamais imaginé que son destin basculerait ainsi : « Ça ne m’a jamais traversé l’esprit. J’ai fait ma vie avec mon entreprise, avec ma famille. Je n’y ai jamais pensé. »

Elle ajoute que tous ces nouveaux chapeaux qu’elle porte désormais répondent à un besoin : « Dans les conférences, je suis contente parce que je parle de ce que j’ai appris dans la vie. J’ai besoin des spectacles d’humour, car j’aime beaucoup faire rire les gens. Et les livres, ça me repose, ça m’envoie dans un temps rien que pour moi, parce que je suis seule avec moi-même. »

Le fameux pouce vert

La conférence qui a déjà fait le tour du Québec sera présentée aux Cours Saint-Jovite le 20 septembre à 15 h. Mme Laverdière précise : « Mon but est d’aider les gens à comprendre leurs erreurs, leur donner envie de jardiner, leur montrer que c’est très simple. » Elle ajoute qu’avant, au temps de nos grand-mères, on ne se posait pas autant de questions, parce qu’on n’en avait pas le temps. « Quand on en fait trop, les plantes poussent moins bien. Les gens sont devenus stressés pour tout dans la vie, mais moi je veux leur montrer que le jardinage n’a rien de stressant. La nature veut vivre ! »

Présentée à divers types de publics, depuis les jeunes du secondaire jusqu’aux résidences pour aînés, le contenu de la conférence est toujours adapté : « Là, je vais plus parler des jardins surélevés, de la culture en pots parce que les gens ont peut-être moins de mobilité. On peut jardiner n’importe où. Les plantes améliorent la vie. »

Mme Laverdière explique pourquoi l’humour occupe toujours une grande place dans ses conférences : « Si je donne juste des informations, si je parle pendant une heure d’affilée, les gens ne se souviendront que d’une ou deux choses. Alors qu’avec les blagues, en les faisant rire, je retiens leur attention. Ils vont associer l’information à la blague. »

Marthe et la célébrité : pour les enfants handicapés

La conférencière constate que les changements apportés par la célébrité n’ont pas eu d’impact négatif dans son quotidien : « Quand tout a commencé, j’avais déjà l’expérience de la vie. Je savais dans quoi je m’embarquais. Et puis, je sais qui je suis, je ne joue pas un personnage. Ça doit être difficile de ne pas être la même personne dans la vraie vie que sur scène, mais je n’ai pas ce fardeau de porter un masque. Je suis toujours la même personne. »

Grand-mère de huit petits-enfants, dont une fillette handicapée, Marthe Laverdière est un peu moins disponible pour sa famille, car elle et Minou, son conjoint des 42 dernières années, passent beaucoup de temps sur la route, mais « ils savent pourquoi on fait ça. Nous collectons des fonds pour les enfants handicapés, et toute la famille est sensible aux parents qui vivent cette situation, parce que nous la vivons aussi. Quand on est là avec eux, on en profite… »

Projets d’écriture

Aujourd’hui autrice de trois ouvrages traitant d’horticulture, d’une trilogie historique et d’une autobiographie, elle confie qu’elle n’écrivait pas avant de devenir célèbre. Malgré le tourbillon médiatique et les déplacements constants, c’est lors de ses moments d’insomnie qu’elle rédige : « Avant, quand je me réveillais, je faisais de la comptabilité et j’avançais dans mes démarches administratives. J’ai décidé à 57 ans que je ne voulais plus des nuits de travail, mais de création. C’est devenu des nuits d’écriture ! »

Elle ajoute qu’elle a commencé un nouveau roman et qu’un autre ouvrage, complètement différent de ce qu’elle a fait jusqu’à présent, sortira ce printemps aux Éditions de l’Homme.

L’horticultrice préférée des Québécois termine en expliquant : « Je pars dans quelques heures pour donner un spectacle, mais avant je vais aller voir mes lapins et leur donner des feuilles de chou, et puis couvrir mes citrouilles au cas où il y aurait du gel. Je suis dans ma vie de grand-mère… »

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