Marie-Josée Lebel lance son exposition ressouvenance à Sainte-Thérèse
Jusqu’à l’été 2024, l’artiste brégeoise expose ses œuvres au cœur du parc Foisy, à deux pas de la gare de la ville de Sainte-Thérèse. Un voyage à la fois dans le temps et contemporain, qui alerte la population sur la question de la préservation des édifices régionaux.
Par Hugo Saez| redaction-in@inmedias.ca
Sa démarche s’inscrit dans une volonté de prêter attention au patrimoine qui nous entoure et qui disparaît peu à peu. « Depuis plusieurs années, j’ai remarqué que l’on ne prend pas soin de notre patrimoine au Québec. La ville de Sainte-Thérèse a une politique assez avant-gardiste et a sauvé beaucoup de bâtiments. Je suis donc allée fouiller dans leurs dossiers photographiques et j’ai sélectionné neuf lieux existants ou disparus pour réaliser un travail d’estampes à partir de ça », relate Marie-Josée Lebel.
Mêler l’art et la technologie
« On a perdu énormément de joyaux, de belles choses. Même les bâtiments de ferme tombent en ruine et on dirait que ce n’est pas important. Dans plein de villes, on détruit des quartiers entiers pour la modernité. C’est devenu un peu triste et c’est ce qui m’interpelle », précise celle qui a toujours été animée par l’art.
C’est en partant de ce constat que la Laurentienne a réalisé ces estampes gravées sur des matrices d’acrylique et imprimées à la cuillère sur papier japonais, avant de les traiter de façon numérique pour les animer sous forme de réalité augmentée.
À l’aide de l’application Artivive, les visiteurs peuvent donc placer leur caméra devant les œuvres pour qu’elle s’animent. « En me promenant sur les réseaux sociaux, j’ai vu une exposition où il y avait une artiste qui travaillait avec la réalité augmentée. Je me suis mise à me renseigner pour voir en quoi ça consistait et c’est là que j’ai découvert Artivive. C’est très développé en Europe, mais moins en Amérique du Nord. Pour une heure, je peux passer plus d’un mois pour tout le processus de A à Z », renseigne l’artiste qui a intégré cet outil à sa pratique depuis deux ans.
De l’interaction
Ces estampes qui prennent vie ont pour objectif de transporter le public à travers le temps notamment. « Ce que j’aime beaucoup, c’est voir les gens parler de leurs souvenirs. Par exemple, il y a une usine à piano et c’est déjà arrivé que des gens disent que leur grand-père travaillait à cet endroit. Il y a une forme de nostalgie, les gens échangent. Devant les images, on retourne dans nos souvenirs », décrit l’artiste brégeoise.
Par ailleurs, à noter que Marie-Josée Lebel tiendra une nouvelle exposition dans les Laurentides au printemps 2024.
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