Roman graphique illustré à Rivière-Rouge
La critique récompense « La Bombe »
L’Association des critiques et journalistes de bande dessinée (ACBD) décerne le Prix de la critique ACBD de la bande dessinée québécoise 2020 à La Bombe, du dessinateur riverougeois Denis Rodier et des scénaristes Didier Alcante et Laurent-Frédéric Bollée, édité chez Glénat.
Joint chez lui à Rivière-Rouge, Denis Rodier avoue sa joie de voir son travail être ainsi reconnu. « Ç’a été un succès inespéré, La Bombe. On savait qu’on avait fait quelque chose de bon, mais on est vraiment content de la résonance que ça a, encore 10 mois après sa publication », confie celui qui a réalisé les 441 planches de ce roman graphique.
Par ce Prix, l’ACBD souligne « le travail en noir et blanc achevé, appuyé sur une mise en scène variée et dynamique » du dessinateur, qui se place au service d’un récit historique, scientifique et politique.
Sans doute est-ce ce qui a séduit les 96 membres actifs de l’ACBD, tous des critiques œuvrant à travers la francophonie, qui ont voté à la majorité pour La Bombe, qui était en compétition avec Le Projet Shiatsung de Brigitte Archambault, Paul à la maison de Michel Rabagliati et C’est comme ça que je disparais de Mirion Malle.
Les finalistes avaient été choisis parmi l’ensemble des bandes dessinées réalisées par un auteur québécois et publiées entre le 1er juillet 2019 et le 30 juin 2020.
L’exactitude historique primordiale
L’ouvrage La Bombe présente l’histoire de la bombe atomique, de la découverte de l’uranium jusqu’au 6 août 1945, jour du bombardement d’Hiroshima. Le désir des scénaristes et du dessinateur, c’était de raconter les coulisses et les personnages clés de cet événement historique dont on commémorait, en 2020, le 75e anniversaire.
Des mines d’uranium du Katanga jusqu’au Japon, en passant par l’Allemagne, la Norvège, l’URSS et le Nouveau-Mexique, le lecteur découvre une succession de faits, de la science à la politique, de l’exceptionnel au quotidien.
« On a fait cet album-là avec une attitude de journaliste et d’historien, déclare Denis Rodier. Je me suis amusé à reproduire des détails qui peuvent sembler anodins, par exemple ce qu’on trouvait sur le bureau du président américain Truman à l’époque. »
« On s’est vraiment collé sur les événements historiques, même les anecdotes sont avérées! »
-Denis Rodier
Seule entorse à la véracité du récit: la famille japonaise présentée dans l’album est fictive, par souci de « condenser » ce bout du récit, souligne le dessinateur. Il y a aussi eu quelques détails erronés, par exemple, sur une planche, des voitures roulaient dans le mauvais sens en Angleterre. Les rééditions successives de l’œuvre ont permis de les corriger.
Avec quelque 70 000 copies vendues, en pleine crise de la COVID-19, La Bombe est un best-seller dans le monde des bandes dessinées. Des éditions en allemand, en néerlandais et en italien sont déjà sorties, et des traductions en neuf autres langues sont prévues. Le Prix de la critique ACBD de la bande dessinée québécoise 2020 amène donc une consécration de la critique pour l’œuvre, qui a été plébiscitée déjà par le public.
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