Même si les Laurentides ont été prises d’assaut
Un été tranquille sur le plan culturel
Bien que tous ont pu constater l’achalandage record des Laurentides cet été, on ne peut dire que la haute saison touristique 2020 a été profitable pour tous les types de tourisme.
Le tourisme culturel, en particulier, n’a pas provoqué de plus fort engouement chez les visiteurs dans la région. Au-delà de tous les événements annulés, on ne constate qu’une très faible hausse de l’achalandage du côté des sites patrimoniaux et des musées.
Selon Natalie Danis, coordonnatrice à l’accueil et aux services aux membres de Tourisme Laurentides, « il y avait quand même plus de touristes qui s’intéressaient à la culture, on l’a beaucoup senti par rapport à la Route des Belles-Histoires. Mais ça n’a rien à voir avec le plus grand engouement pour le plein air et l’hébergement qu’on a constaté. »
« On peut dire que ç’a été un été hors du commun! »
-Natalie Danis, coordonnatrice à Tourisme Laurentides
Bien qu’il n’y ait pas de statistiques de fréquentation des sites culturels compilées par Tourisme Laurentides, Mme Danis n’a eu aucun écho sur une différence notable, cette année, sur l’achalandage des sites patrimoniaux. Elle montre du doigt la belle température, qui a poussé la majorité des touristes sur les plans d’eau et dans les sentiers, plutôt qu’entre quatre murs.
« On s’attendait à un été catastrophique, mais finalement, avec le beau temps, le touriste québécois était au rendez-vous. Les gens avaient besoin de sortir et avec la frontière fermée, ç’a joué en faveur de notre industrie », croit-elle.
Le plein air roi
Ce constat de Mme Danis est confirmé par Lyne Sarrazin, du Bureau d’accueil touristique de Val-David. Selon elle, ce sont le parc linéaire, le Parc régional, le canot et le kayak qui ont eu la cote cette année.
« Beaucoup de touristes visitaient les Laurentides pour la première fois, c’était la folie furieuse pour louer des chalets pour cet automne. Mais c’est bien plus le plein air qui intéresse les gens à qui j’ai parlé. Je vois quand même augmenter l’intérêt pour la Route des Belles-Histoires, mais ce n’est pas ce qui prime. »
Suzanne Ally-Grenier, coordonnatrice du Bureau d’accueil touristique de Labelle, va encore plus loin. Malgré la popularité indéniable des Laurentides cet été, son bureau a enregistré une baisse d’achalandage de 25%.
« L’été n’a pas été différent des autres, si ce n’est que ç’a parti tranquillement en juin et que c’est resté tranquille tout l’été, alors que d’habitude on a une bonne hausse en juillet et août », affirme-t-elle.
Elle aussi a vu cette année beaucoup de nouveaux venus, mais elle n’a senti « aucun sursaut culturel » chez eux. « C’est bien plus les réserves fauniques qui ont été prises d’assaut que les musées, pour ce que j’ai entendu », confie-t-elle.
À la prochaine fois?
Tout n’est pas noir, malgré tout, pour le monde culturel local. Natalie Danis de Tourisme Laurentides affirme que 2020 pourrait avoir permis aux visiteurs inhabituels des Laurentides d’avoir un coup de cœur.
« La pandémie a permis de remettre le Québec à l’avant-scène, dit-elle. Souvent, les Québécois connaissent mieux des sites touristiques à l’extérieur de la province que ce qu’il y a dans leur cour. En ayant voyagé local cette année, ils pourraient bien décider de revenir dans les prochains étés et de faire des activités différentes. »
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