Prescriptions littéraires de Julie Niquette
Trois lectures d’ici à découvrir
Cette semaine, j’ai eu envie de vous suggérer des bouquins signés par des auteurs d’ici. Bonne lecture!
Fred sait tout sur les dinosaures
Par Frédérick Wolfe (Éditions Fonfon)
Tout le monde le dit, les dinosaures sont fascinants! Par contre, sait-on réellement pourquoi ils sont disparus? Qu’à cela ne tienne! Fred nous éclaire avec beaucoup d’humour sur les théories qui expliqueraient leur disparition. Cet album est amusant et les illustrations réussies sont un complément parfait à une écriture dynamique. Mon fils de 4 ans adore Fred et ses théories étranges!
J’ai choisi janvier
Par Nathalie Roy (Libre Expression)
Comme plusieurs au Québec, j’ai suivi l’histoire particulière de monsieur Roy, le père de l’autrice, qui avait choisi de recourir à l’aide médicale à mourir.
J’étais donc curieuse et impatiente de découvrir ce titre, un roman qui met en scène Paul, le père de Lili, qui souhaite recevoir l’aide médicale à mourir. Affligé d’une maladie pulmonaire, ce dernier ne reculera pas et profitera pleinement des 3 mois qu’il lui reste à vivre…
Malgré une trame de fond qui aurait pu assombrir la lecture, l’autrice nous propose un roman lumineux et tendre. Comment chaque membre de la famille parviendra-t-il à apprivoiser cette décision singulière? Comment vivre au mieux avec une mort planifiée?
En cours de route, des secrets seront révélés. Et, à travers tout ce cheminement hors du commun, c’est l’amour de cette famille tissée serrée malgré les épreuves du temps qui dominera.
Ce bouquin m’a émue par moment. J’ai apprécié le réalisme de l’histoire et son humanité. Surtout, j’ai adoré la lucidité et l’humour de Paul.
Shuni
Par Naomi Fontaine (Mémoire d’encrier)
Naomi Fontaine est membre de la nation innue d’Uashat, située sur la Côte-Nord. Dans Shuni, elle s’adresse à son amie Julie, Shuni en innu, une Québécoise venue aider sa communauté. Elle aborde différents thèmes, dont la tradition, la modernité, l’absence de son père, la famille, la communauté.
Madame Fontaine s’adresse aussi à son fils et, ce faisant, elle lui transmet la force de son peuple et son unicité. Elle écrit: « Lui dire et redire, comme il est beau. Que de sa peau d’Indien, il ne doit jamais avoir honte. C’est le travail d’une vie. C’est le travail d’une mère. Et pourtant, derrière ma détermination, sa phrase m’a ramenée à mon propre doute. Ma fierté que j’ai constaté aussi fragile que de la porcelaine. »
L’écriture est sans artifices, authentique. Les mots de l’autrice donnent une voix à sa nation et tracent le portrait d’une culture bien vivante, résistante. Ils brisent les tabous et laissent place à plus d’ouverture, d’amour et d’accueil.
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