Semaine québécoise des rencontres interculturelles
Reflet du visage interculturel des Laurentides
Peut-être les avez-vous croisés dans la rue, salués sur le P’tit Train du Nord ou sur un de vos sentiers favoris. Peut-être avez-vous pensé qu’ils étaient touristes ? Pourtant, plusieurs d’entre eux sont peut-être déjà vos voisins.
Parmi ces immigrants qui choisissent les Laurentides comme nouveau cadre de vie, on retrouve Henry Martinez 40 ans. Arrivé du Guatemala en 2017, c’est d’abord en touriste qu’il découvre le Québec. « J’ai fait le tour de la province, j’ai été aux Îles de la Madeleine, ç’a été une très belle année pour moi », raconte-t-il un sourire dans la voix.
Après être retourné au Guatemala pour une question de visa, il revient au Québec et s’installe d’abord à Sainte-Agathe-des-Monts, puis à Mont-Tremblant pour se rapprocher de son travail à l’Hôtel Beauvallon. Si Henry a eu envie de s’établir dans les Laurentides, c’est d’abord parce que les montagnes lui rappellent le décor naturel de son pays d’origine. « J’aime la neige et les changements de saisons, je fais du ski et du patin. J’ai participé au Marathon du P’tit Train du Nord et je l’ai parcouru au complet à vélo […] J’adore être dehors […] Ici, tout est accessible je me sens toujours comme si j’étais en voyage », évoque l’amateur de plein air.
Une intégration tout en douceur
Polyglotte, Henry Martinez parlait déjà français en arrivant au Québec, détail qui lui a grandement facilité la vie. « Même si ça m’a pris un certain temps à m’adapter aux expressions québécoises », constate-t-il avec humour. Pour Henry Martinez, l’apprentissage de la langue et de la culture fait partie de l’aventure. Il explique la relative facilité de son intégration par sa curiosité et la patience de ses amis qu’il n’hésite pas à bombarder de questions.
« J’ai lu du Michel Tremblay pour apprendre le joual […] J’aime aussi le pâté chinois et j’ai appris à apprécier 2Frères et les Cowboys Fringants », partage M. Martinez.
Devenir résident permanent
Selon l’expérience de M. Martinez qui tente depuis son arrivée de devenir résident permanent, la bureaucratie peut toutefois s’avérer fastidieuse pour les nouveaux arrivants, et ce, même s’il existe plusieurs ressources pour leur venir en aide : « Le processus est très, très lourd à passer. Ce ne pas si évident et si on va chercher de l’aide légale, ça coûte cher […] moi heureusement, j’ai eu de l’aide de mon employeur, mais je vis toujours un certain stress ».
Quand on lui demande s’il a croisé l’amour et s’il aimerait fonder une famille au Québec Henry répond : « Pour moi, ce n’est pas facile de m’invertir émotionnellement avec une personne, quand on n’est pas certain de pouvoir rester […] Je me sens vraiment chez moi ici […] Mais je crois que tant que ma situation ne sera pas réglée, ça ne sera pas une priorité », conclut-il.
Mieux apprécier la diversité
L’édition 2022 de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles aura lieu du lundi 7 novembre au dimanche 13 novembre sous le thème Le Québec en commun.
L’idée est de mettre en valeur la contribution importante des Québécoises et des Québécois de toutes origines à la prospérité du Québec. Elle vise également à encourager le dialogue, le rapprochement interculturel, et à faire valoir l’apport positif de l’immigration et de la diversité.
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