Palliacco
Pour finir sa vie en douceur
La pandémie a fait vivre de grands deuils à plusieurs familles. Pire, beaucoup sont partis seuls, sans réconfort de leurs proches. L’organisme Palliacco est là et s’active pour éviter ces drames et soutenir les gens dans leur douleur. Parce que bien accompagné, la mort peut être plus douce.
Palliacco existe depuis 2007 et offre des services de Saint-Sauveur à l’Ascension. L’organisme a pour mission de soutenir et d’offrir du répit aux personnes atteintes de cancer, aux personnes en fin de vie, leurs proches aidants et les personnes en deuil.
« Nous, ce qu’on veut c’est de pouvoir permettre aux proches aidants d’être soutenus pour pouvoir permettre à la personne qui veut mourir à domicile de le réaliser », affirme Louise Lefebvre, coordonnatrice des services à Palliacco.
Palliacco s’occupe aussi de « tous les deuils des Laurentides durant la pandémie ». « On voit un énorme besoin. Déjà, vivre un deuil provoque de l’isolement. Pendant la pandémie, c’est un fait. On est tous plus isolés, on est confiné. C’est très difficile parce que tu n’as pas pu offrir à la personne malade tout l’accompagnement nécessaire. Tous les rituels de deuil ou de cérémonie où on peut se rassembler et s’unir dans la tristesse de la perte d’un être cher sont évacués par la pandémie. C’est comme si les deuils sont en suspens actuellement », poursuit Mme Lefebvre.
Plus de besoins
Palliacco reçoit davantage de demandes d’aide qu’avant. Mme Lefebvre constate que le mal-être est « accru » chez les gens. « Les gens vivent beaucoup de colère par rapport à la fin de vie et à l’accompagnement qui n’a pas pu être fait comme ils auraient aimé. On sent vraiment une détresse. Il y a beaucoup de désespoir. On se demande quand on reviendra à la normale. »
Par chance, Palliacco ouvre grand ses bras aux familles qui voudraient dire adieu à la personne malade. « On est bien extraordinaire Palliacco, mais on n’est pas la famille. C’est quand même difficile. »
Par ailleurs, il est possible pour les gens de participer à des cafés-rencontres virtuels, à des groupes de deuil virtuels, à des groupes de détente et de yoga virtuels également. Les efforts sont là pour continuer de tenir la main des gens dans le besoin. « C’est pour nous vraiment essentiel de continuer à pouvoir accompagner les gens à domicile, à pouvoir permettre aux gens qui veulent mourir chez eux de le faire. Actuellement, ils aiment bien mieux ça qu’à l’hôpital. […] Ce qui sera peut-être positif de cette pandémie-là c’est que les gens vont redécouvrir les bienfaits de mourir à domicile. Que la mort soit moins institutionnalisée, c’est ce qu’on espère », conclut-elle.
Bien sûr, tout est une question de choix. Parce que toute notre vie durant, on prend des décisions. Quand c’est la fin du voyage, la façon de partir devrait aussi pouvoir être un choix. Pour obtenir du soutien, composez le 1 (855) 717-9646.
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