Les banques alimentaires reprennent le dessus
Le dernier mois a été particulièrement difficile pour les comptoirs d’entraide de la région, qui ont dû faire face simultanément à une hausse de la demande et à une baisse marquée du nombre de ses bénévoles. Par chance, on voit maintenant la lumière au bout du tunnel.
Selon Dominique Cadieux, coordonnateur chez Bouffe laurentienne, la période s’étendant du 15 mars au 15 avril peut être qualifiée d’intense pour tous les comptoirs que son organisme approvisionne en nourriture.
« On n’a pas arrêté d’inscrire de nouvelles personnes qui avaient besoin d’aide alimentaire, soutient-il. Je recevais même des appels à 1h le soir de gens qui voulaient s’inscrire. »
S’est conjuguée à cette hausse alarmante de la demande une baisse importante de l’offre. Les épiceries étant assaillies, le programme de récupération des invendus dans les marchés d’alimentation, si important pour Bouffe laurentienne, a tourné court. Il a fallu que les banques alimentaires achètent des denrées pour les distribuer sur le territoire.
« Plusieurs demandes de financement ont été faites, notamment aux gouvernements, pour être capables d’acheter tout ce dont nos bénéficiaires avaient besoin, raconte M. Cadieux. Comme tout notre stock arrive du sud, là où il y a le plus de cas de COVID-19, il a fallu aussi instaurer des mesures pour éviter la contagion. »
La relève se manifeste
Un autre problème majeur pour les banques alimentaires du coin, c’est qu’elles fonctionnent presque exclusivement grâce à des bénévoles qui ont plus de 70 ans. Ceux-ci devant maintenant se confiner pour éviter d’attraper la COVID-19, on se retrouve de Val-Morin à Labelle avec un important manque de bras.
« Ç’a pris quelques semaines, mais on commence à voir des plus jeunes qui lèvent la main, confie toutefois Dominique Cadieux. Je pense qu’on voit la lumière au bout du tunnel. Tout le monde a dû s’ajuster à la nouvelle réalité, mais maintenant, chacun commence à prendre son roulement. »
Il assure qu’il n’y a plus aucune interruption de service dans aucun comptoir d’entraide de la MRC des Laurentides. Ils ouvrent tous chaque semaine sauf celui de Val-Morin, qui ouvre aux deux semaines, mais fait le double de sa distribution habituelle. Par ailleurs, plusieurs initiatives sont venues au secours des banques alimentaires: La Tablée des Chefs et l’initiative locale Chefs à la rescousse.
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