1960, révolution téléphonique à Saint-Jovite
Le 10 juillet 1960, le passage au service automatique et au téléphone à cadran signe une autre page d’histoire dans le progrès de la téléphonie à Saint-Jovite et dans plusieurs localités des environs.
Par Jocelyne Patry /recherchiste, Guy Vincent.
À partir de ce moment, les appels des usagers ne sont plus acheminés par les téléphonistes, mais par le nouveau central automatique. En même temps, tous les numéros changent et se composent dorénavant de 7 chiffres. Ceux de Saint-Jovite commencent par « 425 ». Pour les appels locaux, il suffit de signaler les cinq derniers chiffres, cependant le numéro complet est nécessaire pour les interurbains. Avec la mise en service du téléphone à cadran, la municipalité se trouve reliée à l’immense réseau de centraux automatiques du continent. Elle évite aussi des « embouteillages » si l’achalandage s’intensifie pour une quelconque raison, car l’outillage peut désormais diriger un nombre colossal d’appels simultanément.
Les abonnés doivent maintenant se familiariser avec le fonctionnement de ce nouvel appareil et la compagnie de téléphone ne ménage pas les indications afin d’éviter des erreurs décevantes à sa clientèle. « Le téléphone à cadran est un parfait serviteur, il obéit à vos ordres et « chiffres » rapidement et fidèlement. Une fois le récepteur décroché, vérifiez de bien percevoir la tonalité sans quoi quelques impulsions émises pourraient ne pas être transférées et fausser la destination. Lorsque vous signalez, laissez le cadran revenir de lui-même à sa position de repos.
La course de retour du cadran est fixée au rythme nécessaire pour une bonne transmission à l’outillage automatique. Prenez garde de confondre le chiffre « 1 » et la lettre « I » de même que le zéro et la lettre « O », une telle erreur est une cause évidente d’ennuis. Signalez méthodiquement chaque lettre et chaque chiffre en faisant attention aux inversions possibles. Si vous n’êtes pas certain du numéro du destinataire, n’hésitez pas à consulter le nouvel annuaire fourni récemment et créez-vous une liste des numéros que vous utilisez le plus fréquemment. » De quoi réussir les premiers essais et garder confiance dans ce procédé moderne.
L’intégration de tous ces changements s’installe au fil du temps. En 1961, les municipalités d’Arundel, d’Huberdeau, de Saint-Rémi-d’Amherst et de Weir passent aussi à l’automatisation. La composition interurbaine directe, elle, est en fonction en 1964 pour Arundel, Labelle, L’Annonciation, Nominingue, Sainte-Agathe, Saint-Donat, Saint-Faustin, Saint-Jovite et Val-David. Jusqu’à l’apparition des téléphones cellulaires, une autre grande révolution, les progrès restent dans la même lignée : petit à petit, chaque abonné dispose d’une ligne individuelle, les téléphones se multiplient dans les maisons, passent à la composition à boutons et deviennent sans-fil. Les bureaux et les entreprises bénéficient de plusieurs lignes par appareil, de l’appel en attente et de répondeur. La technologie s’améliore sans cesse et la compagnie pionnière Bell Canada sera pendant longtemps à l’origine de toutes ces améliorations.
Pour plus d’informations, vous adressez à la Société du Patrimoine SOPABIC. 1875, chemin du Village, bureau 201, Mont-Tremblant J8E 1K4. Tél : 819-717-4224 et laisser le message, on vous rappellera. Courriel : sopabic1@gmail.com
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