1906, début de l’ère téléphonique à Saint-Jovite
Avant l’avènement du téléphone, le principal lieu d’échange de nouvelles reste sans contredit le perron de l’église où se rassemblent les gens après la grand-messe du dimanche.
Par Colette Légaré et Jocelyne Patry/recherchiste: Guy Vincent
Entre temps, il reste le « bouche à oreilles » et les cloches de l’église qui, à leur façon, renseignent la population. Le tocsin, la volée de cloches claires ou le glas signalent des événements distincts.
Faisant écho aux habitants de Saint-Jérôme qui trouvent le téléphone bien pratique, Linière Grégoire, ferblantier d’ici, adresse une demande à la compagnie Bell en 1904. Son désir est exaucé en 1906 et chef de gare, curé, marchands, médecins et gens aisés s’empressent d’en bénéficier.
C’est dans la mercerie de madame Napoléon Charrette qu’est installé le premier tableau de distribution. Au début, la seule téléphoniste est Reine Charrette et elle travaille devant ce tableau comprenant des fiches correspondant chacune à un des numéros qui y sont rassemblés. Certains numéros sont jumelés à des sonneries différentes. L’entrepreneur et maire Alcide Forget, par exemple, répond au numéro 25 sonné 3 mais un autre abonné a le même numéro avec sonné 1 ou 2. Lorsque le voyant s’allume, la téléphoniste demande « Quel numéro voulez-vous? » et vous signifie que vous pouvez parler.
À cette époque, il n’est pas rare que, avant de vous brancher à votre interlocuteur, la téléphoniste s’informe de votre santé ou commente les nouvelles du jour avec vous. D’ailleurs, elle sait toujours où trouver le docteur Gervais et si les trains arrivent à l’heure. Le central est le cœur de la localité. Vers 1910, il assure un service permanent sauf les dimanches et les jours fériés. Reine Charrette est remplacée par sa sœur Berthe en 1914 et l’année suivante, Robert Brown est nommé gérant local.
Cette même année, l’utilisation d’amplificateurs le long des lignes interurbaines améliore de beaucoup la qualité et la portée du service, le nombre d’abonnés est alors de 48, le centième appareil est mis en fonction en 1929. Entre temps, à partir de 1920, toutes les parties du Canada et des États-Unis sont enfin accessibles.
Dans la région, déjà vers 1907, George Ernest Wheeler fait amener une ligne du village au Gray Rocks Inn, en 1908, une ligne est instaurée entre Saint-Jovite et Labelle puis, vers Arundel quelques années plus tard. Les tentacules téléphoniques progressent tant et si bien qu’en 1930, un nouveau tableau de distribution avec une ligne interurbaine et une locale est aménagé. En 1943, le central de Saint-Jovite, de simple agence devient un bureau de la compagnie Bell. Le 10 juillet 1960, le passage au service automatique et au téléphone à cadran signe une autre page d’histoire à découvrir dans la prochaine chronique.
Pour plus d’informations, vous adressez à la Société du Patrimoine SOPABIC. 1875, chemin du Village, bureau 201, Mont-Tremblant J8E 1K4 Tél : 819-717-4224 et laisser le message, on vous rappellera. Courriel : sopabic1@gmail.com
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