Octobre Rose
L’aventure de la survivante du cancer du sein Marilyn Rehel
(PAR PATRICIA CHARBONNEAU) Résidente de Val-David, Marilyn Rehel, 55 ans, adore le sport et le plein air. Elle est une maman, mais aussi une conjointe. Mariée avec Richard depuis 32 ans; Dylan, 15 ans et William, 23 ans sont les fruits de leur amour.
Marilyn est une survivante, une survivante du cancer du sein. Cette étape de sa vie lui a beaucoup appris et lui a montré la force qu’une personne peut avoir en elle. Aujourd’hui, elle nous partage son histoire pour encourager, et pour aider d’autres personnes.
Son histoire
Elle était sous la douche. Une bosse sous son sein gauche a attiré son regard. Comme la bosse grossissait sans cesse, Marylin a décidé de consulter son médecin. C’est le 1<@Re>er<@$p novembre 2015 que la nouvelle est tombée: un cancer du sein hormonal de type 2. « J’étais dans le déni, je ne pouvais pas y croire. Je voulais seulement passer à la prochaine étape et guérir. »
Un mois plus tard, elle recevait son premier traitement de chimiothérapie, le premier de huit. C’était un traitement aux deux semaines, sur une période de quatre mois.
« J’avais de beaux et longs cheveux, je les aimais beaucoup. Je ne voulais pas que le cancer me les prenne. J’ai donc pris l’initiative de les faire raser. C’était mon choix à moi, pas au cancer. » Le 5 décembre, Marilyn, son conjoint et son fils William se sont tous les trois fait raser.
Traitements et opérations
Marilyn répondait très bien aux traitements de chimiothérapie, la masse était presque toute disparue. Le 7 mars elle recevait son dernier traitement de chimiothérapie et le 15 avril, elle subissait sa première chirurgie afin de retirer la masse. Le 15 mai, elle se faisait faire la mastectomie.
Marilyn était très malade suite aux anesthésies et ne pouvait pas prendre d’anti-inflammatoires puisqu’elle est intolérante.
« Suite à la mastectomie, je faisais changer mes pansements au CLSC. Par contre, l’infirmière a vu de l’infection. J’ai su cette journée-là que les drains installés pour vider l’accumulation de sécrétions ne fonctionnaient pas et j’ai donc dû me les faire enlever. Pendant un mois, je devais me faire irriguer chaque jour. »
Une date marquante
Le 6 juin 2016, date marquante; Marilyn se faisait annoncer qu’elle n’avait plus de cancer. Un mois plus tard, elle commençait des traitements hormonaux pour éviter que le cancer revienne. Marilyn n’aimait pas les effets que produisaient ses traitements sur son corps et son cerveau: « c’était comme une ménopause prématurée », explique-t-elle.
« C’était un choc me voir avec un sein manquant. Je n’étais pas certaine de vouloir la reconstruction au départ, c’était comme si avoir cette reconstruction allait cacher mon aventure ». En discutant avec son oncologue, Marilyn était convaincue; le 13 mars 2017, elle commençait le processus pour faire la reconstruction mammaire.
Toutes les deux semaines, sur une longue période de temps, elle devait recevoir une injection de saline dans la prothèse d’expansion de son sein gauche pour élargir la peau et faire de la place pour insérer l’éventuelle prothèse. Le 5 octobre 2017, Marilyn recevait la prothèse. « Mes deux seins ont été opérés ; ils ont dû réduire mon sein droit afin qu’il soit identique à l’autre. »
Les effets du cancer à long terme
Encore aujourd’hui, Marilyn doit prendre le traitement hormonal pour une dernière année. Ses seins lui font encore mal, elle ressent parfois des engourdissements sous le bras gauche et elle ne ressent presque aucune sensation du sein où elle a eu la mastectomie.
« Le plus difficile est l’après-cancer, parce que pendant, tout le monde veut aider, soutenir et appuyer. Après, les gens pensent que c’est fini et passent à autre chose: faux ! On ne veut pas mettre tout ça sur leurs épaules non plus, d’où l’importance d’avoir accès à des organismes comme Palliacco. »
Marilyn a eu plusieurs rencontres avec les bénévoles de Palliacco, un organisme qui offre des services de soutien, de répit à domicile et d’accompagnement aux personnes atteintes de cancer et à leur entourage. Elle a pu discuter avec eux en toute confiance et sans jugements. « Ce que je retiens le plus de mes rencontres est d’avoir appris à bien respirer et à prendre le temps, surtout pour soi-même. C’est extrêmement important parce qu’il faut s’aider soi-même avant d’aider les autres ».
« J’ai eu l’énorme chance d’avoir été supporté par mon mari extraordinaire et mes deux enfants. Il est très important quand on vit une situation comme j’ai vécu, d’être bien entourée et d’inclure l’humour dans notre quotidien. Ce n’est pas évident, mais il faut être capable de rire de certaines choses qui nous arrivent. »
Marilyn tient à préciser qu’on a tous des journées plus difficiles, et qu’on a le droit d’en avoir. Cependant, il faut rester positif et voir les prochaines étapes qui s’en viennent, comme une aventure, qui va nous rendre tellement plus forts. « Il ne faut pas abandonner parce qu’on a tellement plus de choses à vivre. »
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