Naomi Urness, le bronze, l’argent et l’or

La jeune skieuse Tremblantoise cumule 3 participations sur le circuit des Coupes du monde en grand saut Big Air et autant de podiums. Survol du parcours d’une prodige du ski.

En effet, la jeune skieuse de 21 ans avait, à sa toute première Coupe du monde de grand saut à vie pris le second rang à Secret Garden en Chine. C’était à la fin du mois de novembre.

Elle a récidivé le 6 décembre dernier à Pékin, toujours en Chine, en montant cette fois-ci sur la 3^e marche du podium. Une habituée des podiums bien précoce.

Le week-end dernier (13 décembre), elle était de retour en Amérique du Nord où elle a participé à la Coupe du monde de Steamboat, au Colorado. Lors des qualifications tenues le vendredi, Naomi a obtenu la 3^e place avec un total de 80,50 points, derrière l’Américaine Rell Hardwood (86,50 points) et la Chinoise Linshan Han (82,00 points).

Le lendemain, la skieuse acrobatique a mis la main sur la médaille d’or à l’épreuve du grand saut, sa première en carrière.

Dès sa première figure, Naomi s’est imposée en tête du classement avec une note de 83,25 points. Elle a su conserver ce premier rang pour l’ultime saut (73 points). Ces 156,25 points lui ont assuré la victoire.

Elle a devancé l’Ukrainienne Kateryna Kotsar (152,50 points) et la Chinoise Ruyi Yang (148,50 points).

La Québécoise pointe désormais au sommet du classement cumulatif de la Coupe du monde. Les Jeux olympiques de Milan-Cortina et les X-Games deviennent des rêves de plus en plus accessibles pour la skieuse de Mont-Tremblant.

Celle qui a une jumelle identique a commencé à skier à l’âge de 3 ans, elle s’est par la suite mise au freestyle à l’âge de 11 ans. « J’ai skié toute mon enfance à Mont-Tremblant. »

En entrevue à Sportcom, elle revenait sur ces deux premières courses. « Il y avait beaucoup de choses que je voulais prouver à moi-même, mais aussi à l’équipe canadienne cette année. Les résultats du début de la saison m’enlèvent un poids sur les épaules parce que je voulais participer aux finales et faire des tops-5. Je croyais que les podiums étaient une possibilité, mais peut-être pas aussi rapidement. Ç’a vraiment dépassé mes objectifs, honnêtement. »

Elle poursuit en élaborant sur sa stratégie. « J’ai choisi des manœuvres un peu plus sûres pour mes deux premiers sauts à Secret Garden et j’ai réussi à les atterrir sans problème, ce qui m’a permis d’y aller le tout pour le tout avec ma plus grosse manœuvre à ma troisième et dernière descente. J’étais vraiment soulagée de finir en force. Je suis vraiment contente de mon résultat ! »

Sur le plan de l’entraînement, elle ne ménage pas ses efforts. « Je travaille beaucoup plus fort au gym depuis quelques années avec mon entraîneur à Tremblant. J’ai beaucoup plus de force et de puissance, ce qui m’aide énormément dans mon ski. Je me suis aussi concentrée énormément sur le grand saut pendant l’été et je pense que c’est ce qui fait en sorte que j’ai d’aussi bons résultats cette année. »

Connaissez-vous bien le Big Air?

Le Big Air ou grand saut fait partie de la famille du ski freestyle. Les skieurs (c’est le cas de Naomi) ou les snowboardeurs s’élancent d’un tremplin très incliné et effectuent autant de vrilles, de flips et de grabs qu’ils le souhaitent. Un bon atterrissage est primordial pour marquer des points auprès des juges. Le grand saut est devenu une discipline olympique, d’abord en snowboard à P’yŏngch’ang en 2018 puis à skis à Pékin en 2022.