Une riche rencontre entre l’unité la Croisée et la Croisée des Laurentides

  • Publié le 27 juill. 2022 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
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Laureen Peers

Léo, Matéo et Alex* de l’unité La Croisée du Centre jeunesse des Laurentides, ont préparé d’innombrables plats surgelés destinés initialement à des jeunes partis vivre en appartement. Ils se sont plutôt rendus à La Croisée des Laurentides, un centre d’accueil pour sans-abris situé à Sainte-Agathe-des-Monts.
« L’idée d’aller porter ça à La Croisée, sachant que le centre était sous financé, qu’ils ont bien de la misère. On s’est dit ça allait être une belle opportunité. D’autant plus qu’on sait qu’il y a 80 % des jeunes qui sortent de Centres jeunesse qui vont faire face à la réalité de l’itinérance et de la rue. Donc pour nous, ça faisait encore plus de sens de se dire qu’on les emmène dans une réalité qui pourrait être la leur dans les prochaines années », explique Steve Brisson, intervenant de Carrefour jeunesse-emploi Laurentides.

Avant que les portes n’ouvrent, Josée Légarée, intervenante à La Croisée a fait la visite des lieux aux trois jeunes.

Sentiment d’utilité

Au moment où les portes se sont ouvertes, afin de permettre aux itinérants de rentrer, le stress est monté d’un cran au point où chacun proposait de l’aide à l’intervenante du centre d’accueil. « À l’arrivée des gens, c’est sûr je pouvais me sentir un peu intimidé, stressé, mais c’est parti assez vite », raconte Léo*.

Josée Légarée a expliqué la situation aux personnes présentes, à savoir d’où ils viennent et ce qu’ils ont concocté comme souper pour eux. L’heure était donc venue de faire le service et c’est à tour de rôle que les trois jeunes ont présenté les plats sous l’oeil attentif de leur éducatrice spécialisée.

« C’était vraiment le fun, c’était incroyable en vrai. Je me sentais à l’aise parce que je pouvais être moi même et avoir du fun à les servir, leur parler », raconte Alex*. De son côté Matéo* avoue s’être « senti vraiment bien de voir le monde aimer manger » ce qu’ils avaient fait.

Créer des liens

Pour Léo*, son ressenti est différent en raison de son vécu à Montréal où il a été quelque temps dans la même situation. « J’ai vraiment aimé ça, parce que pour une fois, c’est moi qui donne de la nourriture à quelqu’un vraiment dans le besoin […] Je sais ce qu’ils vivent. »

Derrière tout ça, Steve Brisson voulait surtout faire connaître un type de ressource auquel ils auront peut-être avoir besoin dans le cas échéant.

« Voilà ce qui peut arriver, mais s’il t’arrive ça, voilà quel type de ressources qui peuvent t’aider aussi. Il y a des ressources qui sont là pour t’aider à sortir de là, n’attends pas qu’il soit trop tard, va chercher des ressources tout de suite », a indiqué l’intervenant de Carrefour jeunesse-emploi Laurentides.

*Prénoms fictifs pour protéger l’identité des jeunes en Centre jeunesse

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