Un suivi qui dure dans le temps

  • Publié le 12 mai 2025 (Mis à jour le 22 mai 2025)
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Médialo


Depuis maintenant quinze ans, des tournées d’échantillonnage sont menées mensuellement d’avril à novembre. Au total, 91 stations ont été suivies au fil des ans, réparties dans une vingtaine de sous-bassins de la rivière du Nord. Pour chaque échantillon prélevé, six indicateurs (coliformes fécaux, phosphore, matières en suspension, conductivité spécifique, pH et température) sont mesurés afin d’évaluer la qualité de l’eau et d’identifier les sources de contamination potentielles.

De manière générale, les données recueillies révèlent une dégradation progressive de la qualité de l’eau de l’amont vers l’aval, particulièrement lors des épisodes pluvieux où le ruissellement sur sols imperméables ou dépourvus de végétation entraîne un apport significatif de polluants vers les cours d’eau.

« Que ce soit pour les municipalités, pour les producteurs agricoles ou pour les citoyens concernés, cette connaissance est essentielle pour comprendre l’impact des décisions prises en aménagement du territoire, et pour pouvoir répondre aux problématiques adéquatement », explique Mélanie Lauzon, directrice générale d’Abrinord. « Avoir constitué un historique de données sur 15 ans est un accomplissement important pour notre organisme », ajoute-t-elle.

Des données au service de l’action
Au-delà du simple diagnostic, ces données constituent un outil d’action. Elles permettent d’identifier l’origine des polluants et d’intervenir efficacement sur les sources ponctuelles de contamination : foyers d’érosion, rejets d’eaux usées, apports importants de sels de voirie ou de nutriments, etc.

À partir de ces données, l’organisme peut orienter des campagnes de détection plus précises des sources de contaminations avec les partenaires municipaux concernés, et même identifier les solutions les plus susceptibles d’améliorer la qualité de l’eau, comme l’inspection et la correction des raccordements d’égouts et des fosses septiques, la stabilisation de berges ou encore l’élargissement des bandes riveraines.

Un soutien important par les partenaires
Pour l’année 2025, ce sont 52 stations qui feront l’objet d’un suivi de la qualité de l’eau. Parmi celles-ci, 47 sont financées grâce à l’engagement de 22 partenaires municipaux, communautaires et économiques. Cinq stations supplémentaires sont soutenues par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), notamment dans le cadre du Programme Réseau-rivières.

 L’ensemble des données sur la qualité de l’eau peut être consulté grâce à la plateforme de diffusion des résultats iEAU.

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