Revenir à nos racines pour une meilleure qualité de vie

  • Publié le 7 oct. 2022 (Mis à jour le 22 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Martin Dumont

Dominic Lamontagne vit avec sa femme Amélie Dion sur sa ferme à Sainte-Lucie-des-Laurentides. Ayant quitté le milieu de la restauration parce qu’ils ne voyaient plus le sens de ce qu’ils faisaient, ils sont aujourd’hui la preuve vivante que produire localement des aliments dans des conditions difficiles est plus accessible qu’on ne le pense. Ils partagent d’ailleurs en donnant des ateliers.

S’il produit une bonne partie de ce qu’il consomme, Dominic Lamontagne avoue toutefois que la bataille de l’autosuffisance complète est davantage un idéal vers lequel il faut tendre qu’une chose possible au Québec. « Avec notre climat, il faut être réalistes. Nous ne pouvons pas produire tout ce que nous avons l’habitude de consommer […] mais en période de manque, je pourrais effectivement m’en tirer beaucoup mieux que d’autres », affirme notre artisan fermier.

Partage

Sébastien Moisan de la ferme Jardin Cent Pépins est installée à Mont-Tremblant. L’idée était au départ d’expérimenter des façons de produire de la nourriture pour manger local en saison, mais aussi qu’il pourrait transformer, pour se nourrir pendant l’hiver.

« Nous avons loué une terre avec trois autres couples […] Je me suis mis rapidement à produire et à vendre des produits maraichers […] Le but était d’abord de mieux manger en produisant des produits de qualité […] Puis avec le temps nous avons bâti un réseau où on échange des produits ».

En considérant ce réseau, Sébastien Moisan pense pouvoir subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille pendant plusieurs mois en cas de pénurie. « C’est sûr que de temps en temps, je m’ennuierais de manger un sac de chips, mais je survivrais », soutient l’agriculteur.

(Photos-gracieuseté)
Biodiversité

Selon Dominic Lamontagne, pour tendre réussir tendre vers l’autosuffisance, il faut être en mesure de bien comprendre le lien entre les différents acteurs de l’écosystème dans lequel on vit. « Je crois que les animaux font davantage partie de la solution que du problème. Ils sont utiles pour la viande, les œufs, le lait, le fromage, mais aussi pour la fertilisation ».

En exemple, Dominic Lamontagne explique que l’hiver ses poules vivent dans la serre pour fertiliser le sol et qu’il se sert du lait de ses chèvres pour nourrir ses poules. « Elles adorent le lait caillé », exprime-t-il avec le sourire.

Sébastien Moisan croit aussi que la viande animale fait partie de la solution si l’on pense en termes de subsistance alimentaire. « L’animal fait partie de l’écosystème de la ferme autosuffisante […] Il va te donner des nutriments essentiels pendant la saison morte, car ça se conserve et se transforme facilement […] le problème, c’est que c’est plus réglementé, il est donc plus difficile d’en produire en grande quantité par soi-même ».

Meilleures habitudes

« Honnêtement, c’est un mode de vie qui nous ramène à ce qui est important […] On est souvent réunis avec des amis à se partager nos récoltes, c’est rassembleur […] Ça amène de la vie à des petites communautés où, des fois, il ne se passe pas grand-chose […] c’est une vie très gratifiante », illustre Sébastien Moisan.

Selon Dominic Lamontagne, bien vivre sans s’occuper soi-même de ses besoins de base est un modèle qui est en train de s’effriter. Les changements climatiques, les désastres écologiques et les épidémies seraient des conséquences d’un mode de vie qui ne comblent pas entièrement nos besoins. « On peut continuer à se nourrir de pizzas congelées […] mais il ne faut pas s’étonner d’être insatisfaits de notre vie. », illustre l’artisan fermier.

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