Prévention du suicide: « la souffrance ne dure pas une vie »

  • Publié le 4 févr. 2024 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Clément Bolano

La Semaine de prévention du suicide est aussi l’occasion de mettre de l’avant les nombreuses ressources en la matière qui existent au Québec, province « particulièrement innovante » en la matière.
« Le suicide, ça sera toujours un combat au niveau des mythes et des réalités », estime Hugo Fournier, le président-directeur général de l’Association québécoise de prévention du suicide. Il connaît le sujet depuis longtemps: en 1982, lorsqu’il travaillait au centre de prévention du suicide du Lac-St-Jean, il y avait déjà « tellement à faire ». Et si une « formidable besogne » a été accomplie depuis, rien n’est acquis.

La 34e semaine de prévention du suicide se tient du 4 au 10 février. Cette campagne nommée « Mieux vaut prévenir que mourir » a pour but de sensibiliser la population sur ce sujet sensible, en les encourageant à en parler.

« Notre vision est très ambitieuse: c’est de bâtir un Québec sans suicide. […] Le but [de cette semaine] est de dire à tous les milieux qu’il faut oser en parler. Il faut rappeler l’importance qu’on a tous un rôle à jouer en prévention », rappelle M. Fournier.

En mobilisant l’ensemble des milieux, l’AQPS espère « resserrer le filet de sécurité » dans la société québécoise pour mieux intercepter toute personne qui se sent désespérée.

Des clichés à déconstruire

Pour pouvoir changer ou créer de nouveaux réflexes, il faut pouvoir changer les mentalités. Le directeur de l’AQPS reconnaît l’ouverture et la démocratisation croissantes des problèmes de santé mentale, bien que des progrès restent à faire au niveau des idées reçues dont le suicide fait l’objet.

« Comme par exemple, se suicider serait un signe de faiblesse, de lâcheté ou de courage est un mythe considérablement véhiculé dans la société, encore aujourd’hui, mais c’est faux de penser ça. Le suicide, c’est une absence de choix parce que la personne qui veut se suicider, ce qu’elle veut en réalité, c’est arrêter de souffrir », décrypte Hugo Fournier.

Tout le monde a un rôle à jouer, en montrant à une personne en détresse que « la souffrance ne dure pas une vie ».

Des services numériques uniques

La Semaine de prévention du suicide est aussi l’occasion de mettre de l’avant les nombreuses ressources en la matière qui existent au Québec, province « particulièrement innovante » en la matière. « On est reconnu comme étant un leader canadien, notamment grâce à nos services numériques d’intervention et de prévention, entre autres suicide.ca.

La plateforme en ligne répond à un besoin crucial d’accessibilité et de discrétion, offrant ainsi une alternative pour ceux qui hésitent à demander de l’aide de manière plus traditionnelle comme les centres de prévention du suicide (CPS) ou la ligne téléphonique 1-866-APPELLE.

Dans cette lutte continue, l’AQPS agit comme catalyseur de changement au sein de la société québécoise. La mission est exigeante, mais, comme le dit M. Fournier, « si on vise l’excellence, on va atteindre nos objectifs. » La vision est claire: un Québec sans suicide, où chaque personne en détresse trouve l’aide et le soutien dont elle a besoin.

 

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