Limiter le nombre d’embarcations sur les cours d’eau ?

  • Publié le 6 oct. 2022 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Alex Proteau

Limiter le nombre d’embarcations nautiques sur les petits plans d’eau ? C’est l’une des requêtes effectuées par l’Union des municipalités du Québec (UMQ) au gouvernement fédéral afin d’obtenir plus de pouvoirs sur les petits cours d’eau du Québec.
Le conseil d’administration de l’UMQ a adopté à la mi-septembre une résolution s’adressant au gouvernement fédéral en plus d’exiger une rencontre avec leur ministre des Transports, Omar Alghabra.

Saint-Donat comme exemple

Le maire de Saint-Donat, Joé Deslauriers, siège au conseil d’administration de l’Union des municipalités du Québec et chapeaute ce dossier depuis de nombreuses années.

Ce dernier explique que l’UMQ se penche sur le dossier depuis 2019 lorsqu’elle a créé un comité pour cet enjeu. « On sentait (déjà) que le nombre de navigations allait en augmentant », dit-il.

L’enjeu est devenu de plus en plus préoccupant avec la pandémie, où, selon lui, le nombre de situations problématiques concernant la navigation s’est multiplié.

« On aimerait ça que le gouvernement fédéral transfert plutôt l’ensemble des pouvoirs aux municipalités. S’ils nous transfèrent certains budgets, on va pouvoir mettre en place certaines patrouilles nautiques et on est capable de se la permettre avec les montants des constats d’infractions », indique-t-il.

À titre d’exemple, ce dernier indique que lorsqu’une contravention est donnée sur l’eau, le montant de celle-ci s’en va au gouvernement fédéral.

« On ne veut pas la limiter ni l’interdire [la navigation sur les lacs], on veut juste l’encadrer, prévient Joé Deslauriers. On veut que le gouvernement provincial nous donne les moyens financiers pour faire les descentes en bateau. »

Selon l’UMQ, la règlementation en vigueur n’est pas adaptée à la réalité vécue sur les petits cours d’eau. L’Union considère également que les municipalités, en tant que gouvernement de proximité, sont les mieux placés pour règlementer la navigation sur les plans d’eau de leur territoire.

Le Bloc Québécois appuie cette demande

Joint par courriel, la députée fédérale de la circonscription Laurentides-Labelle, Marie-Hélène Gaudreau mentionne la position favorable de sa formation, le Bloc québécois, que le « Québec obtienne tous ses pouvoirs ».

« Face à la croissance de l’achalandage sur nos lacs et nos cours d’eau, les élu.es municipaux cherchent aujourd’hui à mieux encadrer ces écosystèmes fragiles, afin de préserver la qualité de vie de leurs riverains et de protéger l’environnement. La région des Laurentides compte plus de 10 000 lacs et cours d’eau sur son territoire. C’est pourquoi, à l’été 2022, j’ai convié les MRC, les villes et les municipalités, afin d’entamer des discussions concernant cet enjeu. Ce sont près de 40 représentants du monde municipal qui y ont contribué, dans les MRC des Pays-d’en-Haut, des Laurentides et d’Antoine-Labelle », indique-t-elle.

Autres requêtes de l’UMQ
  • Le pouvoir de règlementer la pratique du « wakeboard » sur les plans d’eau.
  • Le pouvoir d’encadrer la tenue d’événements sur les plans d’eau .
  • L’assouplissement du Règlement sur les restrictions visant l’utilisation des bâtiments ainsi que l’application de ses articles 7 et 8 au Québec, visant à interdire d’utiliser à une vitesse supérieure à 10 km/h un bâtiment à propulsion mécanique à 30 m ou moins de la rive .
  • La mise en place d’un chantier sur la gouvernance de la navigation au Québec et la bonification du financement des actions municipales en la matière.

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