Le cœur ne vieillit pas pour les centenaires de la Villa Notre-Dame de Sainte-Agathe

  • Publié le 31 mai 2024 (Mis à jour le 22 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Martin Dumont

Mme Tourville était accompagnée pour l’occasion des deux doyennes des lieux, Gertrude Desjardins et Mme Yvette Brunet, toutes deux âgées de 102 ans.

3 dames âgées assises sur des chaises

La Villa Notre-Dame compte maintenant 3 centenaires : Germaine Tourville (100 ans), ainsi qu’Yvette Burnet et Gertrude Desjardins (102 ans). On reconnaît ici Germaine Tourville.
Photo Médialo-Martin Dumont

Le secret de leur longévité semble prendre forme dans une passion qu’elles cultivent tous les jours. Pour Yvette Brunet, ce sont les parties de cartes qu’elle partage avec ses proches pour Gertrude Desjardins, c’est le chant et pour notre fêtée du jour, c’est la musique. « Je pense que le fait d’aimer autant la musique, ça me garde jeune », croit Germaine Tourville.

Quand on lui pose cette question incontournable : qu’est-ce que ça fait d’avoir 100 ans ? Mme Tourville répond le regard espiègle : « Ça n’a pas changé grand-chose. J’ai toujours la jasette facile et j’aime toujours la musique ! confie celle qui a un petit faible pour Frank Michael et Tino Rossi. Je ne trouve pas ça dur avoir cent ans, je ne m’en aperçois même pas. Ce qui est dur, c’est quand je me vois dans le miroir. Je me dis mémère, là c’est vrai que tu as cent ans !», évoque Mme Tourville.

S’adapter au changement

Germaine Tourville habite les Laurentides depuis 40 ans. Elle a d’ailleurs vécu sur la rue Labelle à Saint-Jovite pendant plusieurs années avant de venir s’établir à Sainte-Agathe. Née en Ontario en 1924, elle a grandi à Montréal. Elle a vécu une grande partie des bouleversements du siècle dernier. Celle qui a traversé quelques épisodes difficiles dont la perte d’un mari et de deux de ces enfants n’est pas très impressionnée par le climat d’incertitude que nous traversons présentement. « Moi j’ai vécu la misère noire. Les gens ont la vie beaucoup plus facile aujourd’hui, mais ils ne sont pas plus heureux. Moi, j’ai toujours réussi à m’adapter. Il n’y a pas grand-chose qui m’effraie », indique-t-elle.

En plus d’assimiler avec aisance les nombreux changements sociaux des dernières décennies, Germaine Tourville s’est aussi très bien adaptée aux changements technologiques. « On m’appelle Madame Techno ! », exprime celle qui aime faire des recherches, des vidéos et des listes de lecture sur Spotify à l’aide de son ordinateur, de son téléphone mobile et de sa tablette. En 1998, elle reçoit son premier ordinateur et se familiarise avec l’informatique en apprenant par elle-même « à force de pitonner ». À ce sujet, la centenaire dit s’en tenir à elle-même plutôt qu’à ses enfants quand elle rencontre une difficulté avec ses appareils électroniques. « Je pense que je suis meilleure qu’eux autres », lance-t-elle en riant.

Une belle vie de famille

Mariée à Fernand Martin pendant 63 ans, Germaine Tourville a élevé 6 enfants sur la Rive-Nord de Montréal. Pour elle qui est maintenant entourée de petits-enfants et d’arrière-petits-enfants, la famille est une des clés de sa longévité. « Mon mari est décédé il y a 14 ans, à mes pieds, à la Saint-Valentin. J’ai eu un mariage heureux. J’ai aussi reçu beaucoup d’amour de ma famille. Ça aide à passer les hauts et les bas de la vie», indique la fêtée.

« L’important est de garder son cœur jeune et sa bonne humeur. J’ai toujours eu le sourire en me levant le matin et j’ai toujours été bien entourée. C’est important d’apprendre à apprécier ce qu’on a. »-Germaine Tourville, 100 ans

 

 

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